Miles Davis : podcasts et actualités

Miles Davis

Trompettiste et compositeur de jazz américain
Miles Davis est un compositeur et trompettiste américain né le 26 mai 1926 à Alton (Illinois), et mort le 28 septembre 1991 à Santa Monica (Californie) considéré comme l’une des figures centrales de l’histoire du jazz.
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Crédit photo : Miles Davis ©Tom Palumbo
Miles Davis ©Tom Palumbo
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Miles Davis ©Tom Palumbo
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Miles Davis Trompettiste et compositeur de jazz américain

Musicien caméléon, il n’a eu de cesse de se renouveler et son nom est ainsi associé à toutes les grandes évolutions du jazz moderne : le be-bop, le jazz cool, le hard bop, le jazz modal et le jazz rock.

Né dans une famille de la bourgeoisie afro-américaine, Miles Davis est initié à la trompette à l’âge de 13 ans par Elwood Buchanan. Il commence à jouer en public dès 1942 et intègre plusieurs orchestres de « rhythm’n’blues », qui lui offrent une possibilité de se forger à la fois une technique et une culture musicale. En 1944 il joue avec Dizzy Gillespie et Charlie Parker dit Bird, chefs de file du be-bop, l’avant-garde du jazz de l’époque, avant de se rendre à New York, où il s’inscrit à la Juilliard School of Music, mais ne tarde pas à s’affranchir de l’éducation et du répertoire européen et « blanc » enseigné par cette institution.

Parallèlement, il rejoint progressivement les formations de nombreux interprètes et musiciens incontournables de l’époque tels que Dizzy Gillespie, Charlie Parker, Thelonious Monk, Billie Holiday, Coleman Hawkins, Eddie « Lockjaw » Davis, « Rubberlegs » Williams, Herbie Fields, et Charles Mingus. Il intègre en 1945 le quintet de Charlie Parker, commence à composer ses propres œuvres (Donna Lee ) et attire l’attention de l’arrangeur Gil Evans. Une collaboration avec ce dernier mène à la naissance du « jazz cool » (Birth of the Cool, 1950).

Passé par l’enfer de la drogue, Miles Davis se remet à questionner les sources du jazz via le hard bop, et collabore notamment avec Sonny Rollins, Thelonious Monk, Art Blakey ou Horace Silver sur les albums enregistrés pour les labels Prestige ou Blue Note. Il monte alors un premier quintet « classique » qui enregistrera une série d’albums intemporels en 1955 et 56. En font partie John Coltrane (sax ténor), Red Garland (piano), Paul Chambers (contrebasse) et Philly Joe Jones (batterie). Dans la foulée, parallèlement à sa collaboration avec le grand orchestre de Gil Evans, il imagine un sextet à deux saxophones, avec John Coltrane et Cannonball Adderley dont l’œuvre phare, après la rencontre avec le pianiste Bill Evans sera en 1959 l’un des albums les plus marquants de l’histoire du jazz : Kind of Blue.

Lors d’une tournée à Paris en 1957, il rencontre Louis Malle et improvise en une nuit la musique de son film Ascenseur pour l’échafaud.

Au début des années 1960, après quelques tâtonnements, Miles Davis s’entoure de nouveaux musiciens pour ce qui est généralement considéré comme un des groupes les plus inventifs de toute l’histoire du jazz : le pianiste Herbie Hancock, le batteur Tony Williams, le contrebassiste Ron Carter et le saxophoniste Wayne Shorter, et leur musique prend une nouvelle direction, en se libérant des influences des courants dominants, notamment de celle du free jazz. (Miles Smiles)

Le vent des révolutions de 1968 n’épargne pas l’entourage de Miles Davis. Ses musiciens s’intéressent aux instruments « électriques » et au rock psychédélique, incarné surtout par Jimi Hendrix : Miles Davis s’en inspire pour amorcer un rapprochement entre le jazz et la musique rock, funk et « rhythm’n’blues », signature qu’il gardera jusqu’à la fin de sa carrière (Bitches Brew 1970). Désormais, il change d’image et se produit dans les grandes salles de rock de l’époque avec à ses côtés quelques-unes des stars en devenir comme John McLaughlin, Chick Corea ou Keith Jarrett.

Avec On the Corner (1972), Miles Davis revient au blues de ses origines, et, associé aux musiciens issus des studios de la Motown, crée une sorte de « free funk », une musique très imprégnée par le blues, mais issue de l’improvisation, avant de se retirer de la scène en 1975 pour des problèmes de santé. Son dernier enregistrement est l’hommage à Duke Ellington, He Loved Him Madly.

Après plusieurs années de silence et de retraite, Miles Davis remonte sur scène en 1980 avec l’album The Man with the Horn, et un nouveau groupe formé de jeunes musiciens : Al Foster Bill Evans, Mike Stern, Marcus Miller et Mino Cinelu. Leur son se nourrit des courants actuels : la pop, le rap, le hip-hop et les nouvelles technologies donnent une nouvelle dimension à l’inspiration du musicien. Juste avant de disparaitre, en 1991, Miles fera une dernière ouverture en direction des rappeurs et du hip-hop.

Miles Davis en 7 dates :

1949 Inauguration de l’ère du jazz « cool » avec l’enregistrement de Birth of the Cool

1958 Succès auprès du public français avec la musique du film Ascenseur pour l'échafaud

1959 Enregistre Kind of Blue, considéré comme l’un des meilleurs albums de l’histoire du jazz

1963-4 Fonde le « second great quintet » avec Wayne Shorter, Herbie Hancock, Ron Carter et Tony Williams

1970 Enregistre l’album Bitches Brew, qui instaure l’ère du jazz-électrique et ouvrira la voie au « jazz fusion »

1986 Enregistre *Tutu, composé par Marcus Miller, * pour Warner Bros., et enchainera avec une production de presque un album par an

2006 Introduit dans le “Rock and Roll Hall of Fame”

Crédit photo : Miles Davis ©Tom Palumbo