André Campra : podcasts et actualités

André Campra

Compositeur
Auteur de nombreux motets très appréciés en leur temps, Campra est également considéré comme le principal compositeur d’opéra français entre Jean-Baptiste Lully (1632-1687) et Jean-Philippe Rameau (1683-1764).
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Crédit photo : Portrait d’André Campra. Gravure de Nicolas-Etienne Edelinck, d'après André Bouys, 1725. © Aucun(e) - BNF, Gallica
Portrait d’André Campra. Gravure de Nicolas-Etienne Edelinck, d'après André Bouys, 1725.
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Portrait d’André Campra. Gravure de Nicolas-Etienne Edelinck, d'après André Bouys, 1725.
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André Campra Compositeur

C’est à la cathédrale Saint-Sauveur d’Aix-en-Provence, sa ville natale, qu’André Campra débute son apprentissage musical comme enfant de chœur avant d’y poursuivre sa formation au sein de la maîtrise, dirigée par Guillaume Poitevin (1646-1706). A 21 ans, il prend son envol et occupe deux postes de maître de chapelle, consécutivement à Arles et à Toulouse, où il reste 11 ans avant de monter à la capitale pour fuir une affaire de mœurs douteuses dans laquelle il est impliqué. Il devient alors maître de musique à Notre-Dame de Paris, poste pour lequel il écrit de nombreux motets très appréciés. Parallèlement à cette activité, il compose des divertissements profanes. Son premier ballet, L’Europe galante, obtient un succès considérable. Au tournant du siècle, il renonce à son poste à Notre-Dame pour se consacrer à l’opéra. Sa carrière oscille alors entre succès et échecs, se traduisant par des revenus aléatoires.

En 1714, il quitte Paris pour un bref passage à l’académie de musique de Marseille mais ses relations houleuses avec l’administration de l’institution mettent vite un terme à l’aventure. Il rentre donc à Paris, après la mort de Louis XIV, et bénéficie d’un regain d’intérêt sous la régence de Philippe d’Orléans, son protecteur. Il est nommé maître de musique à l’Académie royale de musique puis sous-maître à la chapelle royale de Versailles, nomination qui le pousse à composer davantage de musique religieuse. A partir de 1730 (il a alors 70 ans !), il mène une double vie entre Versailles et Paris, où il est inspecteur pour l’opéra. Il détermine notamment le répertoire qui y est joué et c’est sous son exercice que sont créées les tragédies lyriques parmi les plus célèbres de Jean-Philippe Rameau (Hippolyte et Aricie, Castor et Pollux). A cette époque, Campra est un musicien incontournable. Son statut ne l’empêche malheureusement pas de mourir pauvre et dans la solitude, entouré seulement de ses deux serviteurs, à l’âge honorable de 84 ans.

Aujourd’hui principalement connu pour son œuvre lyrique profane (opéra, cantates) – dont la quasi-totalité a été composée sous le règne de Louis XIV – Campra est également l’auteur de plusieurs messes et d’une centaine de motets, publiés en cinq livres.

Campra en 6 dates

  • 1683 : Il est maître de chapelle à Saint-Etienne de Toulouse.
  • 1694 : Il succède à Jean Mignon comme maître de musique à Notre-Dame de Paris.
  • 1700 : Il renonce à son poste à Notre-Dame pour se consacrer à l’opéra.
  • 1718 : Il est maître de musique à l’Académie royale de musique.
  • 1722 : Il est nommé sous-maître (responsable de la musique) à la chapelle royale de Versailles.
  • 1730 : Il est inspecteur général de à l’Académie royale.

Campra en 6 œuvres

  • 1695 : premier livre de motets.
  • 1697 : L’Europe galante, opéra-ballet, un des premiers du genre et première œuvre profane de Campra.
  • 1700 : Hésione, première tragédie lyrique de Campra.
  • 1710 : Les Fêtes vénitiennes, opéra-ballet.
  • Après 1723 : Messe de Requiem.
  • 1729 : Te Deum laudamus, composé pour la naissance du Dauphin Louis de France.

Biographie rédigée par Chloë Richard-Desoubeaux

Crédit photo : Portrait d’André Campra. Gravure de Nicolas-Etienne Edelinck, d'après André Bouys, 1725. © Aucun(e) - BNF, Gallica