Gerard Mortier se bat pour sa succession au Teatro Real de Madrid

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Gerard Mortier se bat pour sa succession au Teatro Real de Madrid

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Gérard Mortier
Gérard Mortier

Malgré le cancer contre lequel il se bat actuellement, Gerard Mortier ne compte pas se laisser faire quant au choix de son successeur à la tête du Teatro Real de Madrid. Le belge quittera ses fonctions si le gouvernement espagnol lui impose quelqu'un qui ne lui convient pas.

Gerard Mortier vient d'annoncer à ses collaborateurs du Teatro Real de Madrid qu'il souffre d'un cancer et qu'il s'apprête à recevoir un traitement dans une clinique allemande pendant les trois prochains mois. Mais alors que la bataille de sa succession est déjà lancée, le belge ne compte pas laisser le gouvernement espagnol lui choisir un successeur aussi facilement pendant son absence, lequel gouvernement souhaite installer un espagnol à la direction de l'opéra madrilène.

« Si le gouvernement m’impose un successeur qui ne me convient pas, je n’attendrai pas la fin de mon contrat en 2016. Je m’en irai ! » a déclaré Mortier au quotidien « El Pais ». « *Je ne vois aujourd’hui aucun espagnol à même de poursuivre mon action * » répond-il. Parmi les noms proposés par le ministère de la Culture, Antonio Moral (son prédécesseur), Pedro Halffter (directeur de la Maestranza de Séville) et Joan Matabosch (directeur du Liceu de Barcelone). L'ancien directeur de l'Opéra de Paris s'explique « Pourquoi aller rechercher un homme écarté en 2010 ? Halffter je ne le connais pas. Quant à Matabosch, il n’a strictement rien à voir avec le projet actuel du Teatro Real ».

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Gerard Mortier s'est donc lui aussi permis de transmettre sa liste au gouvernement espagnol : Viktor Schoner (Opéra d'Etat de Bavière), Alexander Neef (Toronto), Serge Dorny (Lyon), John Berry (English National Opera), Pierre Audi (Opéra National des Pays-Bas) et Bernd Loebe (Opéra de Francfort).

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