Jazz Culture : le centenaire de Anita O’Day

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Jazz Culture : le centenaire de Anita O’Day

Anita O'Day
Anita O'Day
© Getty - Tom Copi

La chanteuse Anita O’Day est née le 18 octobre 1919 à Chicago.

Anita O’Day ne bénéficie d’aucune formation musicale et chante en public vers l’âge de douze ans. Elle devient chanteuse professionnelle en 1939 grâce à Carl Cons (un des responsables de Down Beat) qui, l’ayant entendu au Kitty Davis à Chicago, la fait engager dans le quartet du pianiste Max Miller. Le chroniqueur local de Down Beat lui consacre un article élogieux, la comparant à Mildred Bailey et Billie Holiday. Gene Krupa l’engage en 1941 et le titre Let Me Off qui la met en vedette, devient un succès.

Après avoir quitté Gene Krupa en 1943, elle est emprisonnée sous l’inculpation d’usage de marijuana. Libérée, elle est engagée pas Stan Kenton début 1944 et enregistre un nouveau grand succès,  And Her Tears Flowed Like Wine. Son passage chez Kenton contribue à asseoir sa réputation de technicienne “capable de chanter en quarts de ton”. Elle revient chez Krupa en 1945. Anita O’Day commence alors une carrière free lance jusqu’au milieu des années 60. Elle enregistre une dizaine de faces pour Signature en 1947, un album pour London en 1950, une quinzaine pour Verve, notamment en compagnie de Oscar Peterson, Gary McFarland, Cal Tadjer… 

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Si sa carrière connaît des hauts et des bas en raison de ses problèmes personnels, de l’absence de management sérieux et du fait qu’elle se considère d’abord et avant tout comme une musicienne et non comme une star, ses disques témoignent d’une qualité constante. 

A partir de la fin des années 50, elle se produit surtout dans des nights-clubs et en  1958, connaît un grand succès au Festival de Newport. L’année suivante, elle tourne en Europe avec l’orchestre de Benny Goodman et interprète son propre rôle dans le filme de Don Weiss “Drum Crazy - The Gene Krupa Story”.

En octobre 1970, elle participe au Festival Newport à Paris, où elle se fait huer par un public qui confond jazz et couleur de peau. Au début de 1988, elle se produit au New Morning à Paris.

Anita O’Day a pu revendiquer elle-même l’influence de Mildred Bailey, d’Ella Fitzgerald et de Billie Holiday : si la pureté de son style peut la rapprocher des deux premières, son naturel l’apparentait plus directement à Billie. Mais son humour et sa gouaille, jamais vulgaires, n’appartiennent qu’à elle. Son superbe sens du phrasé lui permet d’improviser avec une facilité étonnante. Peu soucieuse d’effets spectaculaires, elle ne cherche jamais à accomplir des prouesses dans l’aigu ou le grave mais s’attache à tirer le maximum des mélodies dont elle s’empare, sans jamais y sacrifier les paroles.
(extrait de Le Nouveau Dictionnaire du Jazz - François Billard)

Jérôme Badini fête les 100 ans de Anita O'Day avec la diffusion de concerts enregistrés au Festival de jazz d'Antibes Juan-les-Pins en 1966, samedi 18 et dimanche 19 octobre dans Les légendes du jazz.

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