Jazz Bonus : Portico Quartet - Memory Streams

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Jazz Bonus : Portico Quartet - Memory Streams

Portico Quartet
Portico Quartet
- John Williams

Groupe phare de la scène londonienne, précurseur à bien des égards de la nouvelle vague qui a déferlé ces dernières années, le Portico Quartet revient avec un nouvel album exigeant, “Memory Streams” qui paraît chez Gondwana.

Portico Quartet est de retour avec “Memory Streams, un cinquième album et une suite logique de l’aventure initiée en 2008 avec “Knee Deeps in The North Sea”, nommé au Mercury Prize. Une trajectoire qui a vu le groupe embrasser l’évolution technologique comme l’un des moteurs essentiels de son projet, tout en explorant l’ambient et la musique électronique autant que le jazz, la musique minimaliste et au-delà. Il s’agit là d’un processus permanent qui pousse au changement perpétuel ; chaque album a vu Portico Quartet étendre sa palette de sons et explorer de nouvelles trajectoires musicales.

Depuis le charme délicat de son tout premier album et son mélange unique de jazz, de minimalisme et d’influences world, jusqu’à la puissante brillance de “Isla” en 2009 ou l’exploration électronique en 2016 pour “Art In The Age Of Automation” , le groupe anglais n’a jamais semblé regarder derrière lui. Chaque album a bâti son propre univers symbolique, porté par une déclaration musicale unique et une recherche de sens qui lui est propre ; une démarche qui a toujours tenu Portico Quartet à part de toutes les scènes et accentué l’aspect éminemment singulier du groupe.

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Cette motivation est celle qui a poussé Portico Quartet a creusé patiemment son sillon durant près de douze ans. Le batteur Duncan Bellamy explique : “ Pour le pire ou le meilleur, je pense que nous avons toujours été un groupe plutôt à part. Nous ne nous sommes jamais vraiment sentis liés à aucune scène depuis le premier jour où nous avons commencé à faire de la musique” . Pour le saxophoniste Jacky Wyllie : “ Je me sens plus lié aux musiciens qui nous entourent aujourd’hui qu’auparavant, ces relations influencent notre musique d’une certaine manière. Mais idem, je ne peux pas dire que je sens Portico Quartet représenter une scène quelconque, on a toujours semblé être dans notre coin, avec notre approche, c’est ce qui a donné cet aspect unique et original à notre musique”.

Le nouvel album du groupe, “Memory Streams”, est une suite logique de leur continuum tout en ouvrant, comme le suggère le titre de l’album, un chapitre où les Londoniens se permettent de s’appuyer sur des travaux passés, influencés en partie par leurs précédents opus. Selon Jacky Wyllie, “Memory Streams représente en quelque sorte, plus que n’importe quel autre album avant lui, l’identité du groupe et incarne la mémoire de la trajectoire prise depuis douze ans”. Pour Bellamy, “il s’agit d’un torrent d’images, convoquant et mettant au goût du jour des souvenirs du passé pour les projeter dans l’environnement actuel, en quelque sorte”.

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Musicalement, ce nouvel album s’appuie sur une palette sonore classique pour Portico Quartet, en matière de rythmiques, de saxophone, de basse, d’utilisation du hang (percussion créée en Suisse au début des années 2000), mais le tout a profondément évolué depuis les débuts du groupe et sonne aujourd’hui plus moderne tout en conservant ce mélange de beauté et de mystère singulier. C’est avant tout le son d’un groupe mature, à l’aise avec ce qu’il est, capable, après toutes ces années de travail, d’explorer de nouvelles directions sans jamais fondamentalement perdre son identité.

“Memory Streams” est aussi un retour pour Portico Quartet à un vrai son de groupe live. Pour Duncan Bellamy : “Nous avons cherché à créer une musique avec une réelle texture, de la matière et de l‘espace à l’intérieur. Quelque chose qui donnait l’impression d’être vivant, réel et éclatant” . Durant l’enregistrement, Portico Quartet s’est appliqué à retravailler une large partie des sons captés, pour y donner cette sensation de profondeur et d’espace. Jacky Willie ajoute : “Nous avons cherché à concrètement réduire au maximum la palette de sons utilisés à ceux qui étaient vraiment emblématiques de notre musique, tout en nous contraignant nous-même - écrire quelque chose de fort avec des possibilités quasi infinies est souvent très compliqué. La contrainte était un challenge intéressant et nous a poussé à écrire quelque chose de nouveau, comme une sorte d’aboutissement, tout en y intégrant des projections de ce passé que nous avons connu” . (extrait du communiqué de presse)

Où écouter Portico Quartet :

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