Dossier Musique et élections américaines
Spéciale Élections américaines : les relations franco-américaines en musique
Les musiciens français et américains – des Américains à Paris, des Frenchies aux Etats-Unis, compositeurs et interprètes, n’ont cessé de s’inspirer les uns les autres. De Bernstein à Gershwin, en passant par Gottschalk, Piston, Copland, Ravel, Fauré, Amy Beach… Voici quelques œuvres remarquables.
Les musiciens français et américains n’ont cessé de s’inspirer les uns les autres. Débutons avec le plus électrisant de tous, le grand Leonard Bernstein. Son Candide est un peu une œuvre franco-américaine puisque cette opérette a été écrite sur un livret s’inspirant du conte philosophique de Voltaire. Revenons au XIXème siècle avec un autre « Américain à Paris », le pianiste Louis Moreau Gottschalk, né en 1829 à la Nouvelle Orléans. Son père, un homme d’affaires britannique, l’envoie en 1842 à Paris pour compléter son éducation musicale. Sa musique intègre des éléments de musiques afro-caribéennes et des mélodies créoles. A Paris, la violoniste prodige Camille Urso réussi à faire ouvrir les portes des classes de violon aux femmes, au Conservatoire de Paris. Une fois son prix en poche, elle part à la conquête du public américain. Et pour emporter son enthousiasme, elle aime jouer une œuvre écrite par le virtuose Henri Vieuxtemps, intitulée Souvenir d’Amérique.
Le jazz gagne l’Europe à la faveur du premier conflit mondial. Des compositeurs français s’y intéressent vivement : Érik Satie, Darius Milhaud ou encore Maurice Ravel.
En 1938, c’est Nadia Boulanger qui crée la sensation en étant la première femme à diriger le Boston Symphony Orchestra. Elle y dirigea une œuvre qu’elle portait avec elle partout, le Requiem de Gabriel Fauré, son cher professeur. Elle enseigne aussi au conservatoire franco-américain de Fontainebleau, dont elle deviendra plus tard la directrice. De jeunes américains traversent l’Atlantique pour étudier avec elle, notamment des « Harvard Boys ». Parmi eux, Walter Piston, Aaron Copland. Elle exerça aussi une influence considérable sur Elliott Carter et Philip Glass. Mais Mademoiselle refuse de donner des cours de composition à un autre Américain qui vient à Paris dans les années 1920, George Gershwin, lui disant après l’avoir entendu jouer : « Je n’ai rien à vous apprendre. »
Programmation musicale :
John Stafford Smith,
The star-spangled banner (La Bannière étoilée) –
version pour piano
Vladimir Horowitz, piano
SONY CLASSICAL 88843054582-29
Leonard Bernstein,
Candide :
Ouverture
Orchestre Philharmonique de New York
direction : Leonard Bernstein
SONY CLASSICAL 889854171426566/50
Louis Moreau Gottschalk,
The Banjo, Fantaisie grotesque,
ou Le Caprice américain op 15 RO 22
Eugene List, piano
VANGUARD CLASSICS 0699675190620 (code-barres)
Henri Vieuxtemps,
Souvenir d'Amérique op 17, Variations burlesques
(Yankee Doodle Variations)
Itzhak Perlman, violon
Samuel Sanders, piano
WARNER CLASSICS 0825646074006 (code-barres)
Claude Debussy,
Préludes Livre 1, L 117:
Minstrels (Ménestrels) L 117 n°12 – arrangement
pour violon et piano
Jacques Thibaud, violon
Alfred Cortot, piano
WARNER (EMI) CLASSICS 50999 704940 2 0
Maurice Ravel,
Concerto pour piano en sol Majeur :
1er mouvement. Allegramente
Krystian Zimerman, piano
Orchestre de Cleveland
direction : Pierre Boulez
DEUTSCHE GRAMMOPHON 449 213-2
Gabriel Fauré,
Requiem op 48 :
Agnus Dei
Chœur du Festival de Tanglewood
John Oliver, chef des chœurs
Orchestre Symphonique de Boston
direction : Seiji Ozawa
RCA RED SEAL 09026 68659 2
Walter Piston,
Symphonie n°6, « Gettysburg » :
2ème mvt. Scherzo. Leggerissimo vivace
Orchestre Symphonique de Londres
direction : Lance Friedel
BIS BIS 2118
Aaron Copland,
Rodeo :
2. Corral nocturne
3. Saturday night waltz
4. Hoe down
Orchestre Symphonique de San Francisco
direction : Michael Tilson Thomas
RCA RED SEAL 09026 63511 2
George Gershwin / arr Ferde Grofé,
Concerto en fa Majeur (version avec jazz band) :
3ème mvt. Allegro con brio
Jean-Yves Thibaudet, piano
Orchestre Symphonique de Baltimore
direction : Marin Alsop
DECCA 478 2189
Maurice Ravel,
Berceuse pour violon et piano sur le nom
de Gabriel Fauré M 74
Zino Francescatti, violon
Robert Casadesus, piano
SONY CLASSICAL 19075862152/2
Amy Beach,
Les Rêves de Columbine, Suite française op 65 :
1. La fée de la fontaine
2. Le prince Gracieux
Joanne Polk, piano
ARABESQUE RECORDINGS Z 6704
Samuel Coleridge-Taylor – arr Maud Powell,
Deep river (Rivière profonde) –
arrangement pour violon et piano
Maud Powell, violon
George Falkenstein, piano
NAXOS 8.110963
d’après George Gershwin / Earl Wild,
7 Etudes virtuoses pour piano d'après Gershwin :
I got rhythm
Kirill Gerstein, piano
MYRIOS CLASSICS MYR 022
George Gershwin – Ira Gershwin,
Bande originale du film de Vincente Minnelli,
Un Américain à Paris :
I got rhythm
Gene Kelly, chant (Jerry Mulligan)
Orchestre des Studios de la MGM
direction : Johnny Green
BLUE MOON BMCD 7008
Cordes sensibles :
Franz Schubert,
Quintette à deux violoncelles en ut Majeur
op posth 163, D 956 :
1er mouvement. Allegro ma non troppo
Yo-Yo Ma, violoncelle
Quatuor de Cleveland, quatuor à cordes :
Donald Weilerstein, Peter Salaff, violons
Atar Arad, alto
Paul Katz, violoncelle
SONY CLASSICAL 88697 52307 2/13
Antonin Dvorak,
Quintette avec piano n°2 en la Majeur op 81, B 155 :
3ème mvt. Scherzo (Furiant). Molto vivace
Emanuel Ax, piano
Quatuor de Cleveland, quatuor à cordes :
Donald Weilerstein, Peter Salaff, violons
Martha Strongin Katz, alto
Paul Katz, violoncelle
RCA RED SEAL 88985485119204
- Marina ChicheProduction
- Sophie PichonRéalisation
- Cécile Bonnet des ClaustresCollaboration