Jordi Savall nous rappelle que Monteverdi "a créé en 1600 la véritable Renaissance musicale puisqu’avec L’Orfeo, il s’inspire du théâtre et de la mythologie de l’ancienne Grèce pour faire "renaître" un nouvel art". Marc Mauillon est ce soir un Orfeo très attendu, avec Luciana Mancini, Sara Mingardo…
Claudio Monteverdi – Alessandro Striggio,
L’Orfeo, favola in musica SV 318
Opéra en cinq actes créé le 24 février 1607 au Théâtre de la Cour de Vincent Ier de Mantoue.
Représentation enregistrée par France Musique le 4 juin 2021 à l’Opéra-Comique, à Paris. Production de l’ Opéra-Comique. Coproduction Opéra Royal – Château de Versailles Spectacles, Opéra Grand Avignon.
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Distribution :
Jordi Savall : Direction musicale
Marc Mauillon : Orfeo, Ténor
Luciana Mancini : Musica/Euridice, Mezzo-soprano
Sara Mingardo : Messaggiera, Contralto
Marianne Beate Kielland : Speranza/Proserpina, Mezzo-soprano
Furio Zanasi : Apollo, Baryton
Salvo Vitale : Caronte/Plutone, Basse
Victor Sordo Vicente : Pastore I /Spirito II, Ténor
Lise Viricel : Ninfa, Soprano
Gabriel Diaz Cuesta : Pastore II /Spirito IV, Contre-ténor
Alessandro Giangrande : Pastore III /Spirito I /Eco, Contralto
Yannis François : Pastore IV/Spirito III, Baryton-basse
La Capella Reial de Catalunya
Lluis Vilamajó : Chef de choeur
Le Concert des Nations
Pauline Bayle : Mise en scène
Emmanuel Clolus : Décors
Bernadette Villard : Costumes
Pascal Noël : Lumières
Argument :
Par Agnès Terrier
Prologue. La Musique accueille les spectateurs à l’orée de la représentation. Déployant l’expressivité du poème et guidant la temporalité du spectacle, elle montrera qu’elle sait tour à tour décrire, narrer, charmer, émouvoir et inspirer.
Acte I. Dans le radieux royaume de Thrace, bergers et nymphes se rassemblent pour danser et chanter. Ils célèbrent la fin des souffrances de leur dieu Orphée, à qui la nymphe Eurydice s’est longtemps refusée avant de lui accorder ses faveurs. Hyménée, dieu du mariage, est invité à favoriser le bonheur des époux. Après s’être recueilli, Orphée invoque le soleil et la nature, témoins de son bonheur parfait auquel la tendre Eurydice se voue de toute son âme. Tous se dirigent vers le temple en affirmant la suprématie de l’espoir.
Acte II. Orphée dirige à présent les réjouissances de son peuple en l’absence d’Eurydice et de ses compagnes. Il se remémore ses souffrances avec un soulagement joyeux : le plaisir n’est-il pas plus complet après l’expérience de la douleur ? Survient alors Sylvia, compagne d’Eurydice et porteuse d’un message funeste. Eurydice vient de mourir, piquée par un serpent venimeux. Tandis que les bergers cèdent au désespoir, Orphée passe de la stupeur à la révolte, puis à la résolution. Ce protégé d’Apollon ira rejoindre Eurydice aux Enfers pour l’en ramener ou y rester à jamais.
Acte III. Orphée s’avance vers les Enfers guidé par l’Espérance. Elle est venue soutenir son courage mais doit l’abandonner sur le seuil fatal, car le Royaume des morts lui est interdit. Orphée affronte alors Charon. Le fils des ténèbres et de la nuit fait traverser le fleuve Achéron aux âmes des morts mais refuse d’embarquer les vivants, surtout depuis qu’il a cédé aux entreprises d’Hercule et de Thésée. Orphée tente de le charmer par le chant le plus sublime, puis par des supplications pathétiques. Seule une polyphonie instrumentale aura raison du farouche nocher qui succombe au sommeil.
Acte IV. Proserpine plaide pour Orphée auprès de son époux Pluton, le maître des Enfers. Elle éprouve d’autant plus de compassion pour l’amour humain qu’elle est fille de la terre. Pluton se laisse fléchir à une condition : que sur le chemin du retour, Orphée ne regarde pas Eurydice. Malheureusement, Orphée se réjouit trop vite du pouvoir de sa lyre, puis met en doute l’autorité de Pluton. Cédant à l’orgueil et la défiance, il se retourne. Tandis que la malheureuse Eurydice exhale un dernier adieu, Orphée est refoulé vers la sortie des Enfers.
Acte V. De retour dans le paysage témoin de ses souffrances et de son bref bonheur, Orphée demeure inconsolable. Seul l’écho répond à son chant de deuil. Évoquant les charmes d’Eurydice, Orphée se promet avec virulence de ne plus jamais aimer de femme. Apollon apparaît alors pour modérer ses fureurs. Le dieu des arts encourage son protégé à surmonter ses passions et à le rejoindre dans la véritable félicité, au Ciel, où il pourra contempler, parmi les astres, l’image d’Eurydice.
Argument reproduit avec l’aimable autorisation de l’ Opéra-Comique.
Ouvrage de référence :
L’Avant-Scène Opéra : L’Orfeo de Monteverdi
n°207 – ISBN : 2-84385-178-5
Programmation musicale :
Christoph Willibald Gluck / transcription Giovanni Sgambati,
Orphée et Eurydice :
Ballet des ombres heureuses
Jean-Yves Thibaudet : Piano
DECCA 475 7668
Anonyme (XVIIème siècle),
Fantaisie pour orchestre. Les pleurs d’Orphée ayant perdu sa femme
Le Concert des Nations
Jordi Savall : Direction musicale
AUVIDIS FONTALIS ES 9908
Carl Orff / d’après Claudio Monteverdi – Orff et Dorothee Günther, traduction libre et adaptation / d’après Alessandro Striggio,
Orpheus (3ème version, 1940)
Fin du 1er Acte
2ème Acte
3ème (et dernier) Acte
Kay Stiefermann : Orpheus, Baryton
Michaela Selinger : Eurydike, Mezzo-soprano
Janina Baechle : La Messagère, Mezzo-soprano
Tareq Nazmi : Le Gardien des morts, Baryton
Chœur Orpheus de Munich
Gerd Guglhör : Chef des choeurs
Orchestre de la Radio de Munich
Ulf Schirmer : Direction musicale
CPO CPO 777 656-2
L'équipe
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