L'actualité du jazz : Jean-Philippe Scali, éloge du grave

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Parution de « Low Down » de Jean-Philippe Scali chez Gaya.

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Jean-Phillipe Scali « Low Down »
Jean-Phillipe Scali « Low Down »

S’inscrivant dans la continuité de son premier album « Evidence » (2012 - Gaya), le nouveau quintet du saxophoniste Jean-Philippe Scali présente un répertoire original et inédit.

Des racines et du blues, du groove et des ailes, c’est ce que j’ai cherché à retrouver, à développer, à approfondir, à confirmer, à affirmer! D’où ce titre « Low Down », qui signifie tout d’abord : « mettre au courant » et qui revêt un grand nombre de sens : «Low» pour le son grave, «Down» pour l’enracinement dans une musique afro-américaine qui me colle à la peau et dont je n’ai de cesse le besoin de ressentir l’ADN, la profondeur du « beat » !

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D’un morceau à l’autre, j’ai cherché à varier les couleurs, à changer les atmosphères, en même temps que l’instrumentation de la rythmique et les « groove » qui en découlent… Mais avant tout je cherche une énergie, une immédiateté organique qui happe tout de suite l’oreille et qui est peut-être ce qui relie toutes les musiques issues de la diaspora afro-américaine…

Associé au trombone de Glenn Ferris, j’ai souhaité produire un alliage « gravement moelleux » magnifié par une rythmique « de rêve » composée de Frédéric Nardin (piano, orgue Hammond, Fender-Rhodes), Samuel Hubert (contrebasse), et Donald Kontomanou (batterie).

Jean-Philippe Scali compte parmi ces instrumentistes qui ont fait le choix des bas-fonds du spectre sonore, ceux qui se délectent de plonger dans les registres profonds, affectionnent l’obscurité dont se voilent les timbres des instruments dans le grave et aiment sentir que l’équilibre d’un orchestre repose aussi sur leurs épaules. Doucement les basses? Non, à l’inverse du film, Jean-Philippe Scali est de ceux qui aiment les faire vrombir et résonner.

Pas étonnant qu’on le retrouve depuis quelque temps au pupitre de différents big bands majeurs de l’Hexagone, de l’Amazing Keystone Big Band au Gil Evans Paris Workshop de Laurent Cugny en passant par l’Attica Blues Big Band du légendaire Archie Shepp. C’est que notre homme a trouvé sa voie — et sa voix — au saxophone baryton ; cela se sait désormais !

En s’associant au trombone de Glenn Ferris et aux claviers de Fred Nardin, le saxophoniste va même un pas plus loin, affirmant une sorte de credo esthétique qui célèbre l’alliance de trois instruments dont les tessitures, lorsqu’elles s’étendent vers les registres les plus bas, semblent donner au timbre plus de largeur et de grain, comme si, à mesure qu’il descendait, l’instrument gagnait en présence et en expressivité. Si l’association baryton-trombone au coeur de ce groupe n’est pas inédite, si elle a connu quelques beaux précédents aux paires fameuses — le quintet Pepper/Knepper de Pepper Adams et Jimmy Knepper ou le quartet de Gerry Mulligan avec Bob Brookmeyer — elle reste une formule rare… faute de combattants ! Heureux Jean-Philippe Scali de la remettre ainsi au goût du jour !

Car loin de s’avérer étouffante ou saturée, la palette sonore que cet appariement permet de déployer est d’une richesse séduisante, associant le tranchant des anches avec le velouté des cuivres, le piqué du baryton avec la rondeur du trombone. « Pour moi, ces deux instruments sont comme les deux faces d’un cuir : l’une lisse et douce au toucher ; l’autre râpeuse et rugueuse sous la main, explique le saxophoniste. Cela permet d’enchevêtrer leurs textures et de donner consistance et relief à la musique, car leur correspondent aussi deux façons de souffler et de produire le son. »

Et quel meilleur partenaire pour marier ainsi l’eau et le feu que Glenn Ferris ? Le tromboniste américain, Parisien d’adoption de longue date, que Jean-Philippe Scali fréquente depuis plus d’une quinzaine d’années et qui figure au rang de ses mentors, puisqu’il fut son professeur au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris. Un professeur comme le jazz les exige, plus prompt à faire jouer ses élèves et à les sensibiliser par la pratique à ce qui donne sa force à la musique qu’à se lancer dans des laïus théoriques, au point que Scali se souvient de son cours d’improvisation comme d’un « atelier du groove », dont ce disque prouve qu’il a retenu les leçons ! [Vincent Bessières]

Où écouter Jean-Phillipe Scali

Jean-Philippe Scali (saxophone baryton, clarinette basse)
Glenn Ferris (trombone)
Fréderic Nardin (piano / orgue / fender-fhodes)
Samuel Hubert (contrebasse)
Donald Kontomanou (batterie)

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Programmation musicale

Jean-Philippe Scali « Low Down »
Le chat du 10 s'en est allé (ean-Philippe Scali)
Gaya 029

Jean-Philippe Scali « Low Down »
Purge (Glenn Ferris)
Gaya 029

Gerry Mulligan « Complete Studio Recordings »
I'm Getting Sentimental Over You (Washington, Bassman)
Lonehill Jazz 10221

Betty Carter « Social Call »
_Thou Swel_l (R. Rodgers, L. Hart)
Columbia Legacy 889853464029

Matthieu Marthouret, Bounce Trio « Contrasts »
JZ (Matthieu Marthouret)
We See Music 003

Agathe Jazz Quartet « Feeling Alive »
Favela (V. de Moraes, A.C. Jobim)
Neuklang 4106

Csaba Palotai « The Deserter »
Bienvenido Stranger (Csaba Palotai)
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JD Allen « Americana »
Lillie Mae Jones (JD Allen)
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Hindi Zahra « Homeland »
The Moon is Full (Hindi Zahra)
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M&t@l « Ik »
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