Nuit Michel Petrucciani (4/4) : En trio à Marciac en 1998

Michel Petrucciani ©Getty - Frederic Reglain/Gamma-Rapho
Michel Petrucciani ©Getty - Frederic Reglain/Gamma-Rapho
Michel Petrucciani ©Getty - Frederic Reglain/Gamma-Rapho
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Michel Petrucciani disparaissait le 6 janvier 1999 à l’âge de 37 ans. Pour mettre en lumière combien il nous manque depuis 20 ans, Alex Dutilh est allé rechercher dans les archives de l’Ina une série de concerts inédits mettant en valeur le pianiste et compositeur, dans six contextes différents.

Michel Petrucciani est un de ces jazzmen dont la dimension se mesure au nombre de vocations qu’il a pu susciter. Le brillant pianiste se doublait d’un compositeur accompli. Une puissance rythmique redoutable au clavier, un sens de l’épure mélodique pour l’écriture : l’art de dissimuler la sophistication sous une apparente simplicité. Double impact, du coup : celui de l’évidence pour les néophytes, celui de l’élégance pour les aficionados. À l’occasion des 20 ans de sa disparition, France Musique réalise une semaine d’hommage à Michel Petrucciani

Né le 28 Décembre 1962 à Orange, Michel Petrucciani est issu d'une famille totalement musicienne (son père Tony est guitariste, ses frères Louis et Philippe sont respectivement contrebassiste et guitariste). C'est par pur hasard qu'il eut très tôt la révélation du piano. "Mon père m'a raconté qu'un soir, à l'âge de quatre ans, voyant un pianiste à la télévision, j'ai pointé le doigt vers l'écran en m'écriant : c'est de cet instrument que je veux jouer". Le pianiste s'appelait Duke Ellington. Michel Petrucciani était handicapé de naissance du fait d'une ostéogenèse imparfaite, la « maladie des os de verre ». Elle lui valut une taille qui ne dépassa jamais 99cm et une série de fractures, notamment lors des concerts. Il se savait probablement condamné à une espérance de vie limitée, d’où son appétit de musique et son sens de l’urgence décuplés. Le 6 janvier 1999, Michel Petrucciani décède à New York à l'hôpital Beth Israel des suites d'une infection pulmonaire foudroyante.

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Nuit spéciale par Alex Dutilh, du samedi 5 janvier à minuit au dimanche 6 à 7h

(réécoutable en streaming) avec 6 concerts inédits conservés dans les archives de l'Ina

De 0h00 à 1h44

  • Paris, Espace Cardin, 28 janvier 1979, 4tet de Michel Petrucciani avec Tony Petrucciani (guitare), Louis Petrucciani (contrebasse) et René Giner (batterie)
  • Paris, Espace Cardin, 22 novembre 1982, 4tet de Lee Konitz (sax alto) et Michel Petrucciani, avec Louis Petrucciani (contrebasse) et Aldo Romano (batterie)

De 1h44 à 4h21

  • Paris, Musée d'Art Moderne, 17 février 1984, trio de Michel Petrucciani, avec Palle Danielsson (contrebasse) et Eliot Zigmund (batterie)
  • Nice, Grande Parade du Jazz, 18 juillet 1986, duo de Michel Petrucciani et Jim Hall (guitare)

De 4h21 à 5h36

  • Montpellier, Festival Radio France et Montpellier, 21 juillet 1995, Michel Petrucciani solo

De 5h36 à 6h49

  • Marciac, 10 août 1998, trio de Michel Petrucciani, avec Anthony Jackson (basse) et Steve Gadd (batterie)

+ Open Jazz (dont le générique est une composition de Michel Petrucciani, September Second) présente 5 émissions spéciales autour du coffret « L’intégrale Dreyfus Jazz », avec un pianiste différent invité chaque jour :

- mercredi 2 janvier avec Laurent Coulondre
- jeudi 3 janvier avec Manuel Rocheman
- vendredi 4 janvier avec Bruno Ruder
- lundi 7 janvier avec Thomas Enhco
- mardi 8 janvier avec Baptiste Trotignon 

+ Les Légendes du Jazz, de Jérôme Badini : le concert du 30 mars 1988 à Albi du 4tet de Michel Petrucciani avec John Abercrombie (guitare), Andy McKee (contrebasse) et Eliot Zigmund (batterie) diffusé en 2 parties

- samedi 5 janvier, 18-19h      
- dimanche 6 janvier 18-19h

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