La Chapelle royale : un écrin à Versailles (1/6)

Légende : Musique et musiciens à la Chapelle royale : Un écrin à Versailles (1/6) ©Radio France
Légende : Musique et musiciens à la Chapelle royale : Un écrin à Versailles (1/6) ©Radio France
Légende : Musique et musiciens à la Chapelle royale : Un écrin à Versailles (1/6) ©Radio France
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Qu'est-ce que la Chapelle royale ? Sous le règne de Louis XIV, le Roi-Soleil, c'était un lieu, mais aussi le département le plus important de la grande entreprise qu'était la Musique du roi. Voici l'histoire de la plus ancienne et prestigieuse des institutions musicales de la monarchie française.

En 1682, Louis XIV règne depuis 40 ans. Le souverain, sa famille et la cour posent définitivement leurs malles à Versailles, qui devient le siège du pouvoir et la résidence officielle de la monarchie. 

La chapelle définitive du palais n’est inaugurée qu’en 1710. Le règne de Louis XIV touche à sa fin : il a 72 ans. Les travaux de la cinquième et dernière chapelle de Versailles sont confiés à l’architecte Jules Hardouin-Mansart, à qui l’on doit aussi la fameuse Galerie des glaces. L’immense chantier, commencé en 1687, durera 23 ans. C’est d’ailleurs un autre architecte qui l’achèvera, Robert Cotte, à la mort d’Hardouin-Mansart en 1708. Louis XIV suit toutes les étapes des travaux. Il fait réviser les plans, est attentif à la réalisation des décors et invite même ses musiciens à tester l’acoustique !

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La plus ancienne institution musicale de la monarchie française

Mais la Chapelle royale – ou plus exactement la « Chapelle du roi » –, avant de désigner un lieu est avant tout une institution. La plus importante et la plus ancienne de ce qu’on appelle la Maison du roi… Et sa « musique », c’est-à-dire l’ensemble musical qui lui est attaché, est également le plus ancien des départements de la Musique du roi…
Jusqu’en 1682, la musique de la Chapelle n’est pas fixée à un endroit. Vagabonde, elle précède le roi dans tous ses déplacements, même en campagne militaire ! Le roi peut ainsi, en arrivant dans l’une ou l’autre des résidences, assister à la messe, toujours en musique. 

Une organisation bien huilée

La Chapelle royale est un petit monde en soi, avec une hiérarchie bien définie. Elle est formée de deux corps : la Chapelle oratoire, constituée des grands dignitaires ecclésiastiques de la cour mais aussi du personnel officiant de la messe ; et la Chapelle-Musique, qui réunit notamment tout le personnel musical intervenant pendant les offices avec musique et que l’on nomme la « Musique de la Chapelle ».
Sur le papier, la Chapelle musique est dirigée par un ecclésiastique, le « maître », qui n’est pas spécialement musicien. Sur le terrain, elle est en réalité pilotée par un « sous-maître », un musicien de choix, recruté parmi les meilleurs du royaume.
Les musiciens entrent en scène le matin, pendant la messe quotidienne du roi, durant laquelle ils exécutent ce qui en constitue la spécificité musicale : des motets

Extraits musicaux

Michel-Richard de Lalande, Quam dilecta S12 (ca 1683)
Michel-Richard de Lalande : Grands motets
Les Pages et les Chantres du Centre de musique baroque de Versailles
La Grande Écurie et la Chambre du roi (dir. Jean-Claude Malgoire), dir. Olivier Schneebeli
1 CD, Virgin Classics « Veritas » (2002)

Michel-Richard de Lalande, Exaltabo te, Domine S54 (1704) « Psallite Domino »
Michel-Richard de Lalande : Grands motets  Maîtrise de Bretagne (dir. Jean-Michel Noël)
Le Parlement de Musique, dir. Martin Gester, 1 CD, Opus 111 (2001)

Michel-Richard de Lalande, Ecce nunc benedicite (ca 1682)  : Majesté ! Grands motets pour le Roi-soleil
Ensemble Ædes (dir. Mathieu Romano)
Le Poème Harmonique, dir. Vincent Dumestre
1 CD, Alpha Classics (2018)

Michel-Richard de Lalande, Beati quorum remissæ sunt S5 (1683) « Verumtamen in diluvio »
Michel-Richard de Lalande : Grands motets
Les Pages & les Chantres du Centre de musique baroque de Versailles
La Grande Écurie et la Chambre du roi (dir. Jean-Claude Malgoire), dir. Olivier Schneebeli
1 CD, Virgin Classics « Veritas » (2002)

Louis Marchand : L’œuvre d’orgue
Te Deum, « Per singulos dies benedicimus te » (plain-chant) / Louis Marchand, Plein jeu)
Bernard Coudurier, orgue du couvent royal de Saint-Maximin
Ensemble Alternatim (dir. Jean-Yves Haymoz)2 CDs BNL (1995)

François Couperin, Laudate pueri Dominum (chœur final)
François Couperin : Motets
Les Talens Lyriques (dir. Christophe Rousset)
1 CD, Fnac Music, CMBV, « Musique à Versailles » (1993)
Rééd. Virgin CLassics « Veritas » (1998)

Anonyme, Tota pulchra es (ca 1650) (début)
Guillaume Bouzignac [et anon.] : Te Deum, Motets Les Pages de la Chapelle
Les Arts florissants, dir. William Christie
1 CD, Harmonia Mundi (1993) ; rééd. « Musique d’abord » (2006)

Michel-Richard de Lalande, Beati quorum remissæ sunt S5 (1683), « Verumtamen in diluvio »
Michel-Richard de Lalande : Grands motets
Les Pages & les Chantres du Centre de musique baroque de Versailles
La Grande Écurie et la Chambre du roi (dir. Jean-Claude Malgoire), dir. Olivier Schneebeli
1 CD, Virgin Classics « Veritas » (2002)

Michel-Richard de Lalande, Deus noster refugium S54 (1699), « Propterea non timebimus dum turbabitur terra »
Michel-Richard de Lalande : Grands motets Maîtrise de Bretagne (dir. Jean-Michel Noël)
Le Parlement de Musique, dir. Martin Gester
1 CD, Opus 111 (2001)

Jeudi 12 novembre 2020 >>> Ouverture virtuelle des portes de l'Expodcast Centre de musique baroque de Versailles / France Musique

A partir du jeudi 12 novembre 2020, retrouvez la Chapelle royale de Versailles et les protagonistes de cet épisode sur le site www.expodcast.cmbv.fr avec des archives, des vidéos, des rencontres et bien d’autres surprises !  
L’Expodcast, une expérience sonore et visuelle proposée par le Centre de musique baroque de Versailles, en partenariat et coproduction avec France Musique et en partenariat avec le château de Versailles. 

Ecriture et voix : Suzanne Gervais
Conseil scientifique : Thomas Leconte

Les extraits musicaux sont fournis avec l'aimable autorisation des labels Warner (Erato, Virgin Classics, Fnac), Alpha Classics, Harmonia Mundi, Naïve, BNL, Tempéraments, Glossa Music, Château de Versailles Spectacles, Naxos, K617, Musiques à la Chabotterie, Mirare, Hyperion, Analekta, Rondeau production et Alto.

Musique et musiciens à la Chapelle royale
10 min
Propos sur Bach
5 min

Programmation musicale

  • 11h00
    8 danses slaves op 72 B 147 : Danse slave en Ut Maj op 72 n°7 B 147 n°7 - pour orchestre
    8 danses slaves op 72 B 147 : Danse slave en Ut Maj op 72 n°7 B 147 n°7 - pour orchestre
    Anton Dvorak (Compositeur)
    8 danses slaves op 72 B 147 : Danse slave en Ut Maj op 72 n°7 B 147 n°7 - pour orchestre

    Charles Mackerras (Chef d'orchestre), Orchestre de la Philharmonie Tchèque de Prague

    Album Anton Dvorak : Danses slaves (1999)
    Label SUPRAPHON (SU 3808-2)
  • 11h04
    8 danses slaves op 46 B 83 : Danse slave en Ut Maj op 46 n°1 B 83 n°1 - pour orchestre
    8 danses slaves op 46 B 83 : Danse slave en Ut Maj op 46 n°1 B 83 n°1 - pour orchestre
    Anton Dvorak (Compositeur)
    8 danses slaves op 46 B 83 : Danse slave en Ut Maj op 46 n°1 B 83 n°1 - pour orchestre

    Charles Mackerras (Chef d'orchestre), Orchestre de la Philharmonie Tchèque de Prague

    Album Anton Dvorak : Danses slaves (1999)
    Label SUPRAPHON (SU 3808-2)
  • 11h08
    8 danses slaves op 72 B 147 : Danse slave en Ré bémol Maj op 72 n°4 B 147 n°4 - pour orchestre
    8 danses slaves op 72 B 147 : Danse slave en Ré bémol Maj op 72 n°4 B 147 n°4 - pour orchestre
    Anton Dvorak (Compositeur)
    8 danses slaves op 72 B 147 : Danse slave en Ré bémol Maj op 72 n°4 B 147 n°4 - pour orchestre

    Charles Mackerras (Chef d'orchestre), Orchestre de la Philharmonie Tchèque de Prague

    Album Anton Dvorak : Danses slaves (1999)
    Label SUPRAPHON (SU 3808-2)

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