Se promener avec "Un Américain à Paris" de George Gershwin

Affiche du film Un Américain à Paris (1951) de Vincente Minnell avec Gene Kelly et Leslie Caron. - (Photo by Movie Poster Image Art/Getty Images)
Affiche du film Un Américain à Paris (1951) de Vincente Minnell avec Gene Kelly et Leslie Caron. - (Photo by Movie Poster Image Art/Getty Images)
Affiche du film Un Américain à Paris (1951) de Vincente Minnell avec Gene Kelly et Leslie Caron. - (Photo by Movie Poster Image Art/Getty Images)
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Le 13 décembre 1928 était créé le plus célèbre des poèmes symphoniques de George Gershwin. Un Américain à Paris, un carnet de voyage musical qui réunit plusieurs souvenirs parisiens du compositeur...

13 décembre 1928 au Carnegie Hall de New York. Le New York Philharmonic donne à entendre la toute nouvelle œuvre de George Gershwin. Quatre ans après le succès de Rhapsody in Blue en 1924, le public s’enthousiasme ce soir pour ce nouveau poème symphonique. La pièce vient de commencer et un son étonne alors la foule. Au milieu des percussions, les spectateurs distinguent quatre klaxons de voitures ! Des klaxons parisiens ramenés de la capitale française par Gershwin lors de son dernier séjour à Paris en 1928. 

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« Pourquoi être un Ravel de second ordre quand vous pouvez être un Gershwin de premier ordre? » la phrase de Maurice Ravel tourne en boucle dans la tête de Gerswhin lorsqu’il séjourne à Paris en 1928. Ravel et Nadia Boulanger ont refusé de lui donner des cours de compositions ? Tant mieux ! Gershwin profite a plus de temps pour profiter de la capitale qui vit au rythme effréné des années folles ! Il rencontre des membres du groupe des six : Poulenc, Milhaud et fait la fête avec les Russes exilés : Stravinsky et Prokofiev.

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Selon Gerswhin lui-même, la première partie d’Un Américain à Paris est écrit dans le style symphonique français de l'époque. On y retrouve des passages qui évoque toute la première partie de l’œuvre est écrite selon Gerswhin dans le style français de l’époque. Par exemple les premières minutes d’Un Américain à Paris ont beaucoup à voir avec l’esthétique cabaret de Francis Poulenc que l'on retrouve par exemple dans son ballet Les Biches.

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Sans parler de ce passage plus lent joué par les cordes. Un accompagnement fait d’accords parallèles, qui glissent paisiblement et rappellent beaucoup certaines pages du modèle de Gerswhin : Maurice Ravel. 

Un Américain à Paris a donc des airs de carnet de voyage musical. On imagine la querelle des taxis représentées par les sons de klaxons qui fusent depuis le pupitre des percussions. On devine Gershwin s’amuser de ce ballet mécanique et descendre tranquillement les Champs-Elysées en direction du Jardin des Tuileries. Sur un banc, l’Américain écoute le chant des oiseaux, se souvient des chansons de la Tin Pan Alley et des saxophones de Broadway qui lui manquent un peu… 

C’est d’ailleurs près de Broadway et loin de Paris, à New York que Gershwin acheva ce qu’il considérait comme sa pièce la plus moderne, qui, pour beaucoup d'entre nous, est indissociable de la danse onirique de Leslie Caron et Gene Kelly dans l'adaption cinématographique d'Un Américain à Paris en 1951.

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