Quand Mozart s'inspire de Jean-Sébastien Bach

Quand Mozart s'inspire de Jean-Sébastien Bach  - Montage / Getty Images
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Bach et Mozart sont à l’honneur cette année à la Folle Journée de Nantes, cela a donné envie à Max Dozolme de nous parler des liens qui unissent ces deux géants et plus précisément de la dette que Mozart doit, d’une certaine manière, au cantor de Leipzig.

C’est un compositeur âgé de 33 ans qui joue sur l’orgue de l’église Saint-Thomas de Leipzig ce 20 avril 1789. Aidé par le cantor Johann Friedrich Doles, un ancien élève de Bach et de l’organiste Johann Gottlieb Görner, Mozart découvre le magnifique instrument sur lequel Jean-Sébastien Bach a longuement joué au cour de sa vie. Une fois son récital terminé, un chœur d’enfants entonne alors le motet Singet dem Herrn ein neues lied de l’ancien maître des lieux.

« Qu’est-ce donc que cela ? » demande alors Mozart... « Ce n’est pas là peu de chose, il y a beaucoup à en apprendre ! » Rochlitz, un ami de Goethe, témoin de la scène, raconte que « toute l’âme de Mozart paraissait alors se trouver dans ses oreilles » et qu’il « était plein de joie ». Aussitôt le compositeur copie la partition et demande à en découvrir d’autres. Il met notamment la main sur la cantate Ach Gott, vom Himmel sieh darein BWV 2 composée en 1724.

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Une partition qui fit probablement très grande impression à Mozart puisqu’il cita ce choral de Bach dans un contexte profane et qui donne un côté archaïque à son opéra La Flûte Enchantée.

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Cette citation rappelle que quelques années plus tôt, Mozart avait été subjugué par la collection de manuscrits d’œuvres de Bach et de Haendel que possédait le baron Gottfried van Swieten. Un mécène qui permit à Mozart de découvrir le Clavier bien tempéré, un recueil qui dit-on ne quittait jamais le pupitre de son pianoforte et dont il transcrivit quelques fugues pour trio et quatuor à cordes. 

Relax !
1h 58

Auprès du Baron von Swieten, Mozart se constitue "une collection de fugues de Haendel et de Bach". Un enseignement décisif pour ce compositeur qui n’a jamais connu Jean-Sébastien mais qui a pu rencontrer certains de ses fils illustres tels que Jean-Chrétien et qui devient à son tour un maître du contrepoint. En témoignent sa Messe en ut mineur, son Requiem ou encore sa Symphonie "Jupiter" et son final en apothéose où plane une ombre qui ne fera que s’étendre au fil des siècles : celle du monument Jean-Sébastien Bach…  

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