Philip van Wilder, un Français chez le roi d’Angleterre

Ange musicien (luth) détail du décor sculpté des stalles d'une église d'Oxford, Royaume-Uni ©Getty - Alberto Pascual / EyeEm
Ange musicien (luth) détail du décor sculpté des stalles d'une église d'Oxford, Royaume-Uni ©Getty - Alberto Pascual / EyeEm
Ange musicien (luth) détail du décor sculpté des stalles d'une église d'Oxford, Royaume-Uni ©Getty - Alberto Pascual / EyeEm
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Ce chanteur, compositeur et luthiste est le symbole de l’aura culturelle de la France au XVIe siècle à la cour de Londres.

  • Aujourd’hui, 24 février, je voudrais vous parler de Philip van Wilder, mort le 24 février 1554 à l’âge de cinquante-trois ans. 

Peu après le commencement du XVIe siècle, les villages de Millam et de Wylder, dans ce qui est aujourd’hui le département du Nord, ne sont sans doute guère plus grands qu’ils ne le sont aujourd’hui – quelques centaines d’habitants pour les deux angles à la base d’un triangle dont la pointe supérieure serait Dunkerque. 
Comment Philip van Wilder, qui est né soit à Millam, soit à Wylder, est-il arrivé à Londres vers l’âge de vingt ans ? On ne sait pas bien, mais les archives disent qu’il y séduit d’abord par la beauté de sa voix avant de se montrer particulièrement inspiré au luth. Puis il compte parmi les musiciens attachés au roi Henri VIII. Il ne joue pas seulement pour la cour et les occasions publiques : il est requis pour le divertissement privé du roi d’Angleterre. Les sources nous disent qu’il donne des cours de luth à sa sœur, Marie Tudor, de retour en Angleterre après son bref mariage avec le roi de France Louis XII. Plus tard, il semble qu’il ait donné également des leçons de musique au futur roi Édouard VI. 
En 1547, quand meurt Henri VIII, il a encore pris du galon puisque l’on sait qu’il occupe la fonction de maître de chapelle du roi.  

Nous écoutons : Je file quand Dieu, chanson en français de Philip van Wilder, publiée en 1572 à Paris et sans doute destinée à la danse, enregistrée en 1994 par l’ensemble Jacques Moderne sous la direction de Joël Suhubiette.

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