Le monde de la culture mobilisé pour soutenir les migrants de Calais. En 3 semaines l’immense bidonville a doublé de volume. Aujourd’hui près de 6000 personnes y campent dans des conditions très difficiles. Alors, ce matin un groupe de cinéastes emmené par Romain Goupil et Nicolas Philibert lance un appel à signatures. Ils ont déjà recueilli celles de 500 personnalités du monde artistique et culturel et ont tourné un petit film dans la jungle de Calais. Leur objectif : réveiller les consciences et surtout les pouvoirs publics sur la zone de non droit qu’est devenu ce bidonville français. De quoi inspirer Cécile de Kervasdoué et Benjamin Laurent. La Lettre au Président c’est le titre de l’Actualité Chantée.
**Paroles **
Chant 1
C’est à une heure de marche du centre ville
Des tentes, des tôles, du plastique, de la boue
Des hommes, des femmes, des enfants, paraît-il ?
Qui eux n’ont plus, rien tandis que nous avons tout.
La vie s’organise comme dans un village
Eglise, mosquée, commerces ou coiffeur
Il y a même une école, c’est une belle image
S’il n’y avait dans les yeux la fatigue et la peur.
Monsieur le Président cela a lieu chez nous
Vous dressez des barrières, des violences policières
Alors que sous nos yeux ils crèvent à ciel ouvert !
Monsieur le président voyons que faites vous ?
Tous rêvent de partir de traverser la Manche
Rejoindre une famille, se payer un avenir
C’est une nécessité, un fantasme, une revanche ?
Ils iront jusqu’au bout au risque d’en mourir.
Il y a les passeurs, le trafic, la mafia
Qui dirige le camp, rackette les présents
Et puis il y a les morts, trop nombreux et sans droits
Balancés aux infos, d’un ton indifférent.
Monsieur le Président, cela a lieu chez nous
Vous dressez des barrières, des violences policières
Alors que sous nos yeux ils crèvent à ciel ouvert !
Monsieur le président voyons que faites vous ?
Chant 2
Allez-vous donc laisser la misère du monde
Etre manipulée par des puissants immondes ?
Allez-vous déserter comme vos prédécesseurs
Trop inquiets de l’impact sur tous vos électeurs ?
Et Laisser les français perdus dans ce marasme
Croulant sous le cynisme, ou bien sous les sarcasmes
Et se plaignant de tout et de tout un chacun
Et s’enfonçant, sans cesse, dans l’idée du déclin.
Où est la terre d’accueil, celle de vos beaux discours ?
L’universalité, les lumières, vos valeurs ?
Le changement c’est maintenant aviez-vous dit un jour
Monsieur le président vous êtes un menteur !
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