Katia Kabanova à l'Opéra de Dijon, avec Laurent Joyeux

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Dossier du jour consacré à la nouvelle production de Katia Kabanova de Janacek à l'Opéra de Dijon, avec le directeur de l'institution, Laurent Joyeux.

Présentation de l'http://Opéra de Dijon :

guillemets ouvrants
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À Kalinov, petite ville aux bords de la Volga… Kátia est la jeune femme de Tykhon Kabanov, dont la mère, l’hypocrite bigote Kabanicka, la déteste, malgré les efforts de la jeune épouse pour se faire accepter. Mais l’âme de Kátia est en plein tourment : elle se veut fidèle, mais aime passionnément et en secret Boris, le neveu du riche Dikoj. Elle supplie Tikhon de ne pas partir en voyage, ou de l’emmener avec elle, mais sous l’emprise de sa mère abusive, celui-ci l’humilie en public en lui enjoignant l’obéissance à Kabanicha et s’en va. A leur insu, la jeune Varvara, fille adoptive des Kabanov et confidente de Kátia, organise un rendez-vous secret avec Boris. Les deux amoureux s’avouent leurs sentiments. L’adultère est consommé. Mais la culpabilité ronge Kátia… De construction parfaite, avec son premier acte culminant sur les confidences de Kátia puis son humiliation, son deuxième acte livrant le couple d’amoureux à la nuit, et son troisième atteignant une grandeur humaine tragique, Kátia Kabanová est une porte d’entrée rêvée dans l’univers à la fois extrêmement personnel et universel de Janáček, génie lyrique du XXe siècle. Ne le cédant en rien pour ce qui est du don mélodique et émotionnel à son contemporain Puccini — Kátia dans sa solitude et ses tourments n’est pas sans rappeler Madame Butterfly — Janáček évite les écueils sentimentaux du vérisme et frappe par une acuité et une humanité toujours juste, son orchestre aux couleurs splendides se coulant aussi bien dans les évocations fabuleuses des éléments naturels que dans celles des profondeurs subtiles du cœur humain. Fondé en 1997 et constitué des chefs de pupitre de l’Orchestre Philharmonique et de l’Opéra Janáček de Brno ainsi que des ensembles orchestraux de Moravie, les Czech Virtuosi sont un peu les Dissonances moraves. Chez eux, les mille détails idiomatiques qui font la musique de Janáček sont une langue naturelle qu’ils viennent nous offrir dans son authenticité.

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