Philippe Jordan dirige Les Maîtres Chanteurs au Festival de Bayreuth

Richard Wagner, Les Maîtres Chanteurs de Nuremberg au Festival de Bayreuth 2021 - direction musicale Philippe Jordan, mise en scène Barrie Kosky - Bayreuther Festspiele
Richard Wagner, Les Maîtres Chanteurs de Nuremberg au Festival de Bayreuth 2021 - direction musicale Philippe Jordan, mise en scène Barrie Kosky - Bayreuther Festspiele
Richard Wagner, Les Maîtres Chanteurs de Nuremberg au Festival de Bayreuth 2021 - direction musicale Philippe Jordan, mise en scène Barrie Kosky - Bayreuther Festspiele
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Avec Les Maîtres Chanteurs de Nuremberg, Richard Wagner nous conte l’histoire d’un concours de chant dont le prix est la main de la belle Eva. Une distribution d'exception ce soir, avec Michael Volle (Sachs), Georg Zeppenfeld (Pogner), Bo Skovhus (Beckmesser), Camilla Nylund (Eva)...

Avec
  • Philippe Jordan Chef d'orchestre suisse (Zurich, 1974 - )
  • Fanny Chassain-Pichon Historienne

Richard Wagner, 

Die Meistersinger von Nürnberg    
(Les Maîtres Chanteurs de Nuremberg) 

Opéra en trois actes sur un livret du compositeur, créé le 21 juin 1868 au Théâtre de la Cour royale de Munich. 

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Opéra offert dans le cadre des échanges avec l'Union Européenne de Radio et Télévision, enregistré ce 26 juillet 2021 et diffusé en léger différé du Festspielhaus de Bayreuth dans le cadre du Festival de Bayreuth. 

Nous dédions cette soirée à la mémoire d'André Tubeuf qui vient de nous quitter (Smyrne, 18 décembre 1930 - Izmir, 26 juillet 2021).

Distribution : 

Philippe Jordan : Direction musicale 

Barrie Kosky : Mise en scène 

Les Maîtres Chanteurs :
Michael Volle : Hans Sachs, cordonnier, Basse
Georg Zeppenfeld : Veit Pogner, orfèvre, Basse
Tansel Akzeybek : Kunz Vogelgesang, pelletier, Ténor
Armin Kolarczyk : Konrad Nachtigall, ferblantier, Basse
Bo Skovhus : Sixtus Beckmesser, greffier municipal, Baryton
Werner Van Mechelen : Fritz Kothner, boulanger, Baryton
Martin Homrich : Balthasar Zorn, étameur, Ténor
Christopher Kaplan  : Ulrich Eisslinger, épicier, Ténor
Ric Furman : Augustin Moser, tailleur, Ténor
Raimund Nolte : Hermann Ortel, savonnier, Basse
Andreas Hörl : Hans Schwarz, bonnetier, Basse
Timo Riihonen : Hans Foltz, chaudronnier, Basse

Klaus Florian Vogt : Walther von Stolzing, jeune chevalier de Franconie, Ténor
Daniel Behle : David, apprenti d'Hans Sachs, Ténor
Camilla Nylund : Eva, fille de Pogner, Soprano
Christa Mayer : Magdalena, nourrice d'Eva, Mezzo-soprano
Günther Groissböck : Un veilleur de nuit, Baryton-basse 

Choeur du Festival de Bayreuth
Orchestre du Festival de Bayreuth 

Rebecca Ringst : Décors
Klaus Bruns : Costumes
Ulrich Lenz : Dramaturgie
Franck Evin : Lumières 

Wagner, Les Maîtres Chanteurs de Nuremberg au Festival de Bayreuth 2021 – direction musicale Philippe Jordan, mise en scène Barrie Kosky : Michael Volle (Hans Sachs) et Georg Zeppenfeld (Veit Pogner)
Wagner, Les Maîtres Chanteurs de Nuremberg au Festival de Bayreuth 2021 – direction musicale Philippe Jordan, mise en scène Barrie Kosky : Michael Volle (Hans Sachs) et Georg Zeppenfeld (Veit Pogner)
- Photos by Gisela Schenker et by Matthias Creutziger
Wagner, Les Maîtres Chanteurs de Nuremberg au Festival de Bayreuth 2021 – direction Philippe Jordan, mise en scène Barrie Kosky : Bo Skovhus (Sixtus Beckmesser)  et Camilla Nylund (Eva)
Wagner, Les Maîtres Chanteurs de Nuremberg au Festival de Bayreuth 2021 – direction Philippe Jordan, mise en scène Barrie Kosky : Bo Skovhus (Sixtus Beckmesser) et Camilla Nylund (Eva)
- Photos by Roland Unger et www.annas-foto.de
Wagner, Les Maîtres Chanteurs de Nuremberg au Festival de Bayreuth 2021 - direction Philippe Jordan, mise en scène Barrie Kosky : Klaus Florian Vogt (Walther von Stolzing) et Christa Mayer (Magdalena)
Wagner, Les Maîtres Chanteurs de Nuremberg au Festival de Bayreuth 2021 - direction Philippe Jordan, mise en scène Barrie Kosky : Klaus Florian Vogt (Walther von Stolzing) et Christa Mayer (Magdalena)
- Photos by Harald Hoffmann et by Matthias Creutziger
Richard Wagner, Les Maîtres Chanteurs de Nuremberg au Festival de Bayreuth 2021 : direction musicale Philippe Jordan (photo), mise en scène Barrie Kosky
Richard Wagner, Les Maîtres Chanteurs de Nuremberg au Festival de Bayreuth 2021 : direction musicale Philippe Jordan (photo), mise en scène Barrie Kosky
- Photo by Elisa Haberer / OnP

1er entracte :

  • Entretien avec Philippe Jordan, chef d'orchestre

Franz Liszt,

Années de pèlerinage – 2ème année, Italie :
- Sonnet 47 de Pétrarque S161 n°4
- Sonnet 104 de Pétrarque S161 n°5

Daniel Barenboim : Piano
DEUTSCHE GRAMMOPHON 479 7375

Le chef d’orchestre Philippe Jordan avec Benjamin François, producteur sur France Musique
Le chef d’orchestre Philippe Jordan avec Benjamin François, producteur sur France Musique
© Radio France - Olivier Guérin

2ème entracte : 

  • Entretien avec Fanny Chassain-Pichon, historienne, auteure de "De Wagner à Hitler, portrait en miroir d'une histoire allemande", préface d’Edouard Husson, Passés composés 2020.

Franz Liszt,

Années de pèlerinage – 2ème année, Italie :
- Sonnet 123 de Pétrarque S161 n°6

Daniel Barenboim : Piano
DEUTSCHE GRAMMOPHON 479 7375

Argument : 

Par Chantal Cazaux 

Acte I. Comme l’office touche à sa fin, Walther von Stolzing exprime son inclination à Eva Pogner. Sous l’œil de sa gouvernante Magdalene, elle-même distraite par son soupirant David, Eva explique qu’elle est destinée au vainqueur du tournoi des Maîtres Chanteurs. Reste à Walther à gagner le concours…  
Les apprentis préparent justement la prochaine séance des Maîtres. Voyant que Walther ignore les règles de la guilde, David entreprend de les lui enseigner, fort de son apprentissage auprès de Hans Sachs, le cordonnier-poète. Choqué qu’un gentilhomme pense sauter les étapes, il détaille les connaissances nécessaires aux grades d’élève, de chanteur puis de poète, de maître enfin, et met en garde contre l’inflexible arbitre Beckmesser. 

Entre l’orfèvre Veit Pogner, en grande discussion avec Beckmesser dont il ne doute pas qu’il peut gagner le concours mais qu’il prévient : il faut gagner aussi le cœur de sa fille ! Beckmesser médite de donner une sérénade le soir-même à la belle. Walther fait part à Pogner de son désir de concourir pour le titre de maître chanteur. Kothner ayant fait l’appel des Maîtres peu à peu arrivés, Pogner annonce que sa fille sera le prix du concours du lendemain et introduit le candidat Walther von Stolzing. Aux questions de la guilde, le chevalier répond ingénument : son maître ? un vieux recueil de poésie – son école ? les oiseaux de la forêt – son œuvre ? il complète son exposé lyrique avec exaltation. Mais quand vient le moment de démontrer sa maîtrise des règles, dont Kothner a exposé la tablature officielle, Beckmesser relève tant d’erreurs qu’il interrompt le chevalier. Malgré le soutien de Sachs, qui soupçonne la partialité de Beckmesser et insiste pour entendre la fin du chant de Walther, les Maîtres sont trop bousculés par cette manière neuve, et le chevalier est éliminé. 

Acte II. Le soir même, dans la rue séparant les logis de Pogner et de Sachs, Magdalene demande à David si la candidature de Walther a été acceptée. L’échec du chevalier irrite la gouvernante contre David, qui se fait railler par les apprentis à l’affût. Rentrant de promenade, Pogner évoque, attendri, le mariage prochain de sa fille ; Eva, elle, décide de questionner Sachs. Dans son échoppe, le cordonnier songe encore au chant de Walther, qui l’a charmé. Eva le rejoint et tourne autour du pot : un veuf comme lui ne serait-il pas prétendant à sa main ? Sachs décline, prétextant d’un amour paternel pour Eva. Elle l’interroge alors sur Walther ; le récit de la débâcle du chevalier, que même Sachs pense définitive, attise sa colère contre le cordonnier. Sachs a la confirmation de ce qu’il avait deviné… 

Or Walther s’approche de chez Pogner ; Eva se précipite et l’assure de son sentiment. Dégoûté de l’accueil des Maîtres, Walther lui propose de fuir avec lui, mais la ronde du Veilleur de nuit les interrompt. Sachs a tout entendu ; il inonde la rue de lumière de son  atelier pour empêcher leur passage. L’approche de Beckmesser, qui accorde son luth pour la sérénade, les saisit ensuite. Comme il entame son chant, Sachs se met bruyamment au travail et clame une chanson dont le sujet – Eve chassée du Paradis, protégée par un ange-cordonnier – touche Eva au cœur. Croyant sa belle à la fenêtre (en fait, c’est Magdalene déguisée), Beckmesser prie Sachs d’écouter la chanson qu’il lui destine et de l’évaluer. Le cordonnier propose de marquer les erreurs de ses coups de marteau. Beckmesser s’élance… sous les coups incessants du cordonnier. Furieux, il tente de plus belle de couvrir le marteau et la voix de Sachs, qui s’est remis à chanter. Le raffut réveille David, qui voit au balcon Magdalene courtisée par Beckmesser ! Il se rue sur ce rival. Tus les voisins se joignent à la bagarre, vite généralisée – et seulement éteinte par les seaux d’eau déversés des fenêtres. Sachs attire Walther dans son échoppe et renvoie Eva chez elle. Incrédule, le Veilleur de nuit refait un passage dans la ruelle soudain désertée. 

Acte III. Au petit matin, David trouve Sachs plongé dans sa lecture. A l’évocation de la Saint-Jean dont c’est jour de fête, le cordonnier lui fait réviser son verset. David voudrait fêter aussi son maître, puisque Hans est son nom ! d’ailleurs… ne pourrait-il se remarier en concourant ce jour ? Sachs ne relève pas. Resté seul, il se livre à une mélancolique introspection sur les chimères de la vie. Survient Walther qui s’éveille d’une nuit de songes. Sachs le presse de mettre son rêve en forme afin d’en tirer un chant pour le concours à venir. Walther se remémore sa vision, guidé par le cordonnier qui couche le tout par écrit. Sachs invite Walther à s’habiller pour le tournoi de chant. Tous deux sortent de la pièce. Or Beckmesser, rompu par les coups de la veille, pénètre dans l’atelier. Découvrant le poème amoureux, il s’offusque des intentions matrimoniales qu’il prête à Sachs et dérobe le feuillet. Le retour de Sachs déclenche ses reproches jaloux et méprisants, mais le cordonnier nie toute velléité de concourir. Beckmesser lui tend le poème en guise de preuve, mais Sachs va jusqu’à céder les droits sur le texte ! Aussi ravi que suspicieux, Beckmesser court chez lui s’exercer. 

Eva rend à son tour visite au cordonnier. Parée pour l’occasion, elle prétexte de ses chaussures à ajuster pour s’attarder ; Quand Walther apparaît, vêtu en chevalier, les deux amoureux tombent en contemplation. Sachs fiat mine de ne rien voir et propose négligemment à Eva de l’épouser – aucune réaction. Walther lui chante alors son amour tandis que Sachs lui glisse au pied son soulier réparé. Eva fond en larmes sur son épaule, et le cordonnier bougonne quelques réflexions sur son état pour cacher son trouble. Eva lui exprime une reconnaissance presque amoureuse, que Sachs réfrène en rappelant le triste exemple de Tristan, d’Isolde et du Roi Marke. David et Magdalene les ayant rejoints, Sachs propose de baptiser le chant de Walther ; pour l’occasion, il nomme David compagnon. Les quatre amants l’entourent en une célébration émue, et tous se mettent en route pour le tournoi. 

Une prairie accueille le cortège des corporations de Nuremberg, dont celle des Maîtres Chanteurs. En l’honneur de Sachs, on chante son choral ; puis il annonce au peuple le prix exceptionnel de ce concours : la main d’Eva. Le premier candidat s’avance : Beckmesser, défait par l’inquiétude, chante un poème dans queue ni tête qui déclenche les rires. Il dénonce alors l’auteur du texte : Sachs ! Le cordonnier dément et, au grand dam du public, dit admirer le poème : il invite son véritable auteur à lui rendre justice. Walther s’avance noblement, et chante des vers soudain inspirés. Peuple et Maîtres son conquis. Walther remporte la palme et Eva le couronne, mais quand Pogner lui tend le collier de la Guilde, il refuse d’abord un honneur d’après lui superflu. Sachs le convainc d’accepter de représenter le saint art allemand. L’assemblé chante alors la gloire du grand Hans Sachs de Nuremberg. 

© L'Avant-Scène Opéra 

Quelques idées de lecture :  

Fanny Chassain-Pichon : De Wagner à Hitler, portrait en miroir d'une histoire allemande, préface d’Edouard Husson, Passés composés 2020.

L’Avant-Scène Opéra : Les Maîtres Chanteurs de Nuremberg, de Wagner
n°279 – ISBN 978-2-84385-312-8 

Avant-Scène Opéra n°279 : Les Maîtres Chanteurs de Nuremberg, de Wagner
Avant-Scène Opéra n°279 : Les Maîtres Chanteurs de Nuremberg, de Wagner
Le concert de 20h
À réécouter : Baston à Bayreuth
Quel scandale !
58 min

Programmation musicale

  • 20h00
    fanfare
    fanfare
  • 20h05
    Acte 1
    meister
    Acte 1
  • 21h27
    Signature Benjamin
    Signature Benjamin
  • 21h27
    ITW Jordan 1
    ITW Jordan 1
    ITW Jordan 1
  • 21h33
    Années de pèlerinage 2ème année Italie S 161 : Sonetto 47 del Petrarca S 161 n°4 - pour piano
    FRANZ LISZT (Compositeur)
    Années de pèlerinage 2ème année Italie S 161 : Sonetto 47 del Petrarca S 161 n°4 - pour piano

    DANIEL BARENBOIM

  • 21h38
    ITW Jordan 2
    ITW Jordan 2
    ITW Jordan 2
  • 21h42
    Années de pèlerinage 2ème année Italie S 161 : Sonnet 104 de Pétrarque S 161 n°5 - pour piano
    FRANZ LISZT (Compositeur)
    Années de pèlerinage 2ème année Italie S 161 : Sonnet 104 de Pétrarque S 161 n°5 - pour piano

    DANIEL BARENBOIM

  • 21h49
    Acte 2
    Meistersinger
    Acte 2
  • 22h58
    Années de pèlerinage 2ème année Italie S 161 : Sonetto 123 del Petrarca S 161 n°6 - pour piano
    FRANZ LISZT (Compositeur)
    Années de pèlerinage 2ème année Italie S 161 : Sonetto 123 del Petrarca S 161 n°6 - pour piano

    DANIEL BARENBOIM

  • 23h34
    Années de pèlerinage 2ème année Italie S 161 : Sonnet 104 de Pétrarque S 161 n°5 - pour piano
    FRANZ LISZT (Compositeur)
    Années de pèlerinage 2ème année Italie S 161 : Sonnet 104 de Pétrarque S 161 n°5 - pour piano

    DANIEL BARENBOIM

L'équipe

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