Ligeti, Aurier, Mitterer, Tabakova, Haydn et Mendelssohn par les Quatuor Bela, Goldmund et Sonneurs

Sonneurs
Sonneurs
Sonneurs
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Le Quatuor Béla, Sonneurs et le Quatuor Goldmund à la Biennale du Quatuor 2020, à la Philharmonie de Paris, dans des pièces de Ligeti, Aurier, Mitterer, Tabakova, Haydn et Mendelssohn.

Premier concert

Concert enregistré le 11 janvier 2020 au Studio de la Philharmonie de Paris, dans le cadre de la Biennale de Quatuors à cordes.

Les musiciens du Quatuor Béla  aiment se renouveler, chercher de nouveaux programmes, créer de nouvelles œuvres, les mettre en relation avec des œuvres du passé, dénicher des instruments rares, collaborer avec des artistes d’autres univers.

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Sonneurs, quatuor de sonneurs, est composé de quatre instruments traditionnels bretons réunis autour d’Erwan Keravec. Il s’est donné pour ambition d’ouvrir son instrument, la cornemuse, à la musique d’aujourd’hui, il a tout d’abord joué des pièces en solo, puis en trio avec voix. Il cherche à développer un répertoire pour quatre sonneurs, et a pour cela constitué ce quatuor avec un biniou koz et une bombarde, qui sont les deux instruments historiques de cette musique, une cornemuse bretonne, d’origine écossaise, et la trélombarde, un instrument que l’on trouve dans les bagadoù pour faire contre-chant à la bombarde et à la cornemuse.
Erwan Keravec cherche à jouer sur le caractère hybride entre la musique contemporaine et la musique improvisée, ce qui explique le choix des compositeurs que l’on entendra ce soir, comme Wolfgang Mitterer ou Otomo Yoshihide. 

Programme

György Ligeti (1923-2006) : Quatuor à cordes n° 2 (extrait) – 5. Allegro con delicatezza
Quatuor Béla
Frédéric Aurier, violon
Julien Dieudegard, violon
Julian Boutin, alto
Luc Dedreuil, violoncelle 

Création mondiale du compositeur japonais Ōtomo Yoshihide, bien connu dans le domaine de la musique expérimentale et de l’improvisation libre. Dans cette pièce, conçue à l’origine pour cornemuse solo et pour autant de cornemuses que l’on souhaite, il s’agit surtout de « penser le rapport entre son instrument et l’espace ou le temps ». La pièce est intitulée  Walk on by sonneurs, et peut être jouée par " tout instrument que l’on peut jouer tout en marchant " précise le compositeur.

Otomo Yoshihide (né en 1959) : Walk on by sonneurs pour quatre sonneurs   (création mondiale)
Sonneurs
Erwan Keravec, cornemuses
Guénolé Keravec, trélombarde
Erwan Hamon, bombarde
Mickaël Cozien, biniou 

Ludwig van Beethoven (1770-1827) : Quatuor à cordes n° 11 en fa mineur op. 95 « Quartetto serioso » - 1. Allegro con brio, 2. Allegretto ma non troppo, 3. Allegro assai vivace ma serioso, 4. Larghetto espressivo – Allegretto agitato
Quatuor Béla

Le violoniste du Quatuor Bela, Frédéric Aurier, est aussi compositeur, il s’intéresse aussi bien à la musique traditionnelle, à l’improvisation, qu’à la musique baroque. On se souvient notamment de ses très belles Impressions d’Afrique, ou encore du Mabinogion avec Elise Caron, et récemment de ses partitions pour le spectacle Barbarie du Quatuor Béla, avec des instruments improbables…
Pour une première rencontre avec les Sonneurs d’Erwan Keravec en 2018 à Lorient, Frédéric Aurier a signé une Antienne pour les jours de fièvre, qui réunit les deux quatuors. 

Frédéric Aurier (né en 1976): Antienne pour les jours de fièvre pour quatuor de sonneurs et quatuor à cordes
Quatuor Béla
Sonneurs

Le compositeur autrichien Wolfgang Mitterer est lui aussi une sorte de saute-frontières, entre l’orgue, l’improvisation, le jazz, l’électroacoustique, la musique expérimentale… C’est précisément pour ces multiples qualités qu’Erwan Keravec s’est adressé à lui pour écrire pour son ensemble de sonneurs.
La pièce a été créée en 2015 à Quimper dans le cadre du festival Sonic, elle s’intitule Run.

Wolfgang Mitterer (né en 1958) : Run, pour quatre sonneurs et électronique
Sonneurs

Prise de son pour France Musique : Christian Lahondes, Elodie Royer et Laurent Césard
Musicien metteur en ondes : Benoît Gaspard
Réalisation : Catherine Prin Le Gall

Deuxième concert 

Enregistré le 17 janvier 2020 à l’amphithéâtre de la cité de la musique, à la Philharmonie de Paris, dans le cadre de la Biennale de Quatuors à cordes.

Jeune quatuor originaire de Munich, le Quatuor Goldmund  , s’est fait remarquer lors des concours du Wigmore Hall de Londres, et de Melbourne, en 2018. Il bénéficie du label « rising star », décerné par un réseau de grandes salles européennes et a enregistré deux disques, l’un consacré à Haydn, et l’autre à Chostakovitch.

Programme

Joseph Haydn (1732-1809) : Quatuor à cordes n°64 en Ré Majeur op 76 n° 5 Hob. III : 79 - 1. Allegretto, 2. Largo cantabile e mesto, 3. Menuetto (allegro), 4. Presto Quatuor Goldmund
Florian Schötz, violon
Pinchas Adt, violon
Christoph Vandory, alto
Raphaël Paratore, violoncelle

Création française de Dobrinka Tabakova, jeune compositrice d’origine bulgare, venue à Londres pour faire ses études musicales, que l’on connait par un premier album paru chez ECM il y a quelques années, et par sa collaboration avec des interprètes comme les violonistes Gidon Kremer et Janine Jansen.
Cette pièce, Le Sourire des ailes flamboyantes, est le titre d’un tableau de Joan Miro, dans lequel la compositrice se reconnaît dans la « relation entre linéarité et horizontalité, dans l’interaction entre espaces vides et espaces occupés sur la toile »

Dobrinka Tabakova (née en 1980) : The Smile of the Flamboyant Wing (Le Sourire des ailes flamboyantes)   (création française)
Quatuor Goldmund

Felix Mendelssohn (1809-1847) : Quatuor à cordes en fa mineur n° 6 op. 80 – 1. Allegro vivace assai, 2. Allegro assai, 3. Adagio, 4. Finale allegro molto
Quatuor Goldmund

Prise de son pour France Musique : Adrien Gazza et Christophe Goudin
Réalisation : Jean-Charles Diéval

Après-concert :

Il y a vingt ans tout juste, le 13 mai 2000, disparaissait le compositeur Olivier Greif, à l’âge de 50 ans. Personnalité atypique dans le paysage musical, il était pianiste et compositeur précoce, parti très jeune aux Etats-Unis pour étudier avec Luciano Berio. Impliqué par la suite dans une quête spirituelle, il était revenu dans ses dernières années à la composition avec une urgence très sensible dans son écriture.
Depuis quelques années, on redécouvre la richesse de son catalogue à travers de nombreuses publications, livres, DVD, et disques. Un très bel enregistrement vient de paraître, un de ses chefs-d’œuvre, un grand cycle pour voix et piano, sur des textes en langue anglaise, intitulé les Chants de l’âme, qu’il avait entrepris en 1979 et terminé en 1995.

Olivier Greif (1950-2000) : Les Chants de l’âme
1. The Tyger (William Blake), 2. Deniall (George Herbert), 3. Death, be not proud (John Donne), 4. Sic Vita (Henry King), 5. Holy Sonnet : Batter my Heart (John Donne), 6. Vertue (George Herbert)
Marie-Laure Garnier, soprano
Philippe Hattat, piano
Enr. août 2019 (Deauville, festival)
Olivier Greif « Les Chants de l’âme »
B Records LBM 024

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