Sonate pour deux pianos de Mozart

Portrait de Mozart (peintre inconnu) ©Getty - Hulton Archive
Portrait de Mozart (peintre inconnu) ©Getty - Hulton Archive
Portrait de Mozart (peintre inconnu) ©Getty - Hulton Archive
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Jérôme Bastianelli, Mélissa Khong et Alain Lompech élisent la version de référence de la Sonate pour deux pianos de Mozart.

Enregistré en public le mercredi 29 mai 2019 à 19h au Studio 109 de la Maison de la Radio.

compte-rendu:

De l’autorité et de la virtuosité certes, mais dans le même temps un manque de charme et d’éloquence : Vladimir Ashkenazy et Malcolm Frager jouent leur Mozart dents serrées. On apprécie moyennement.

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Que voilà à nouveau un Mozart sérieux ! Christoph Eschenbach et Justus Frantz livrent une Sonate sèche et mécanique : mouvement initial académique et Andante d’un sérieux de pape. C’est bien réalisé, mais pour dire quoi ?

L’Allegro dans lequel se lancent Rudolf Firkušný et Alan Weiss affiche énergie et spontanéité. Pour autant c’est nerveux, voire corseté. Et le II s’endort, lourd, fabriqué, privé de chant et d’envol.

On est emballé par le Mozart pétillant, un brin à l’emporte-pièce, de Sviatoslav Richter et Benjamin Britten. Le premier mouvement bouillonne et rit aux éclats, mais le second, étrangement, semble court de souffle et phrase petit, sans le frisson lyrique qu’on y attend. Dommage !

Le duo Martha Argerich / Sergei Babayan démarre en trombe, avec un Allegro virevoltant, bourré de menues préciosités, mais léger, chantant, pudique. On aime ce grand piano théâtral, un peu enrubanné, oui, mais contagieux dans son enthousiasme. Quel regret alors que la sophistication prenne le dessus par la suite, avec ces coquetteries et un premier piano qui écrase le reste.

D’abord recalée, après un premier mouvement laborieux, la Sonate pour deux pianos de Murray Perahia et Radu Lupu non seulement triomphe des embûches dans le II et le III, mais alterne moments de rêve, de poésie, de chant élégiaque et de piquant : clarté, simplicité, nostalgie qui affleure, c’est Mozart à l’état pur ; derrière le grand théâtre du cœur et des âmes, la grâce, et rien d’autre.

palmarès:

N°1
Version F
Murray Perahia, Radu Lupu (Sony, 1984)

Sonate pour deux pianos K448 de Mozart par Murray Perahia & Radu Lupu
Sonate pour deux pianos K448 de Mozart par Murray Perahia & Radu Lupu
- Sony

N°2
Version D
Martha Argerich, Sergei Babayan (Warner, 2016)

Sonate pour deux pianos K448 de Mozart par Martha Argerich & Sergei Babayan
Sonate pour deux pianos K448 de Mozart par Martha Argerich & Sergei Babayan
- Warner

N°3
Version A
Sviatoslav Richter, Benjamin Britten (Decca, 1967)

Sonate pour deux pianos K448 de Mozart par Sviatoslav Richter & Benjamin Britten
Sonate pour deux pianos K448 de Mozart par Sviatoslav Richter & Benjamin Britten
- Decca

N°4
Version B
Rudolf Firkušný, Alan Weiss (Vox, 1982)

Sonate pour deux pianos K448 de Mozart par Rudolf Firkusny & Alan Weiss
Sonate pour deux pianos K448 de Mozart par Rudolf Firkusny & Alan Weiss
- Vox

N°5
Version E
Christoph Eschenbach, Justus Frantz (DG, 1975)

Sonate pour deux pianos K448 de Mozart par Christoph Eschenbach & Justus Frantz
Sonate pour deux pianos K448 de Mozart par Christoph Eschenbach & Justus Frantz
- DG

N°6
Version C
Vladimir Ashkenazy, Malcolm Frager (Decca, 1964)

Sonate pour deux pianos K448 de Mozart par Vladimir Ashkenazy & Malcolm Frager
Sonate pour deux pianos K448 de Mozart par Vladimir Ashkenazy & Malcolm Frager
- Decca

la Tribune des internautes:

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