Quintette pour piano et cordes de Brahms 

Le compositeur allemand Johannes Brahms ©Getty - Photo by Universal History Archive
Le compositeur allemand Johannes Brahms ©Getty - Photo by Universal History Archive
Le compositeur allemand Johannes Brahms ©Getty - Photo by Universal History Archive
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Jérôme Bastianelli, Sophie Bourdais et Emmanuelle Giuliani élisent la version de référence du Quintette pour piano et cordes de Johannes Brahms.

Le compte-rendu de Jérémie Rousseau

Seules ont été prises en compte les versions des 40 dernières années.

Chacun est déçu par le Brahms de Geoffroy Couteau et du Quatuor Hermès : son apparente sérénité dénote hélas un manque d’élan et de continuité dans le discours qui sera fatal au premier mouvement.

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Ca chavire pas mal du côté d’Andreas Staier et du Quatuor de Leipzig, qui célèbrent un Brahms tempétueux et rebelle. Mais gare à la brutalité et à l’impression d’étouffement !

Leif Ove Andsnes et les Artemis dialoguent très naturellement, s’étourdissant de leurs sonorités rondes et soyeuses : comme ce premier mouvement chante ! Pourtant c’est la douche froide avec un Andante prosaïque et sirupeux qui ennuie tout le monde.

Un Quintette aux portes du désespoir : Maurizio Pollini comme le Quartetto Italiano font le choix du drame et de la véhémence la plus sombre. Tout cela au risque d’une surexposition et d’une raideur, accentuées par un clavier trop en avant.

On s’engouffre dès les premières mesures dans le Brahms épique de Till Felner et du Quatuor Belcea, vague de vie et course haletante qui vous submergent, mosaïque d’épisodes vibrants où guettent l’orage, le danger, l’aveu brûlant, et tant d’ambiguïtés. Une sacrée mise en scène !

Les Hagen ont enregistré à trois reprises le Quintette pour piano et cordes : leur première mouture, portée par le clavier félin de Paul Gulda, est belle à couper le souffle, avec des timbres d’une plénitude apollinienne, et incroyablement éloquente dans son romantisme échevelé. Ce Brahms fiévreux ose murmurer et chanter à tue-tête, mais si son cœur tambourine, il sait aussi conserver ses mystères. Une magnifique redécouverte.

Palmarès

N°1 : Version F
Paul Gulda, Quatuor Hagen
DG (1992)

Quintette pour piano et cordes de Brahms par Paul Gulda et le Quatuor Hagen
Quintette pour piano et cordes de Brahms par Paul Gulda et le Quatuor Hagen
- DG

N°2 : Version C
Till Fellner, Quatuor Belcea
Alpha (2015 )

Quintette pour piano et cordes de Brahms par Till Fellner et le Quatuor Belcea
Quintette pour piano et cordes de Brahms par Till Fellner et le Quatuor Belcea
- Alpha

N°3 : Version B
Maurizio Pollini, Quartetto Italiano
DG (1979)

Quintette pour piano et cordes de Brahms par Maurizio Pollini et le Quartetto Italiano
Quintette pour piano et cordes de Brahms par Maurizio Pollini et le Quartetto Italiano
- DG

N°4 : Version A
Leif Ove Andsnes, Quatuor Artemis
Warner (2006)

Quintette pour piano et cordes de Brahms par Leif Ove Andsnes et le Quatuor Artemis
Quintette pour piano et cordes de Brahms par Leif Ove Andsnes et le Quatuor Artemis
- Warner

N°5 : Version D
Andreas Staier, Quatuor de Leipzig 
MDG (2002)

Quintette pour piano et cordes de Brahms par Andreas Steier et le Quatuor de Leipzig
Quintette pour piano et cordes de Brahms par Andreas Steier et le Quatuor de Leipzig
- MDG

N°6 : Version E
Geoffroy Couteau, Quatuor Hermès
La Dolce Volta (2014)

Quintette pour piano et cordes de Brahms par Geoffroy Couteau et le Quatuor Hermès
Quintette pour piano et cordes de Brahms par Geoffroy Couteau et le Quatuor Hermès
- La Dolce Volta
À écouter : Aimez-vous Brahms ?
Une oeuvre, trois idées
6 min

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