A l'improviste au Festival Météo (5e épisode) : Incertum Principum

Incertum Principium au festival Météo - Jean-Claude Sarrasin
Incertum Principium au festival Météo - Jean-Claude Sarrasin
Incertum Principium au festival Météo - Jean-Claude Sarrasin
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L’automne est frais... mais grâce à nos épisodes A l’Improviste consacrés au festival Météo, nous allons avoir l’illusion d’un été indien ce soir ; le quartet inédit Incertum Principium regroupé autour du batteur Edward Perraud a enflammé le public du Noumatrouff à Mulhouse le 24 août dernier !

A L'improviste au Festival Météo (5ème épisode)
Incertum Principium :
Avec Edward Perraud batterie, Hingebrigt Haker Flaten contrebasse, Benjamin Dousteyssier saxophone et Aymeric Avice trompette
Enregistré le 23 août 2017 au Temple Saint Etienne de Mulhouse

Edward Perraud est un fidèle du festival mulhousien depuis plus de 15 ans.
Sur cette édition 2017, il était invité à la fois pour animer un workshop - moments précieux du festival Météo - et pour une carte blanche, qui lui a donné des ailes !

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Edward Perraud au festival Météo 2017
Edward Perraud au festival Météo 2017
- Jean-Claude Sarrasin

Il a souhaité former un groupe tout neuf et a choisi ses partenaires de façon à renouer avec une forme d’énergie free jazz un peu mise en veilleuse dans ses projets plus récents. Incertum Principium rappelle par exemple The Fish, qu’il a formé autrefois avec Benjamin Duboc et Jean-Luc Guionnet.
Ce nouveau quartet est en apparence une formation caractéristique du jazz ; deux soufflants (trompette/saxophone) et la rythmique basse/batterie. La liberté souffle fort néanmoins, et aucune étiquette de genre et de style ne peut rendre compte je crois de cette musique superbement vivante et voyageuse ! Elle n’obéit à aucun mot d’ordre, en dehors de celui de la vitesse des idées musicales...

Aymeric Avice et Benjamin Dousteyssier au festival Météo 2017
Aymeric Avice et Benjamin Dousteyssier au festival Météo 2017
- Jean-Claude Sarrasin

Edward Perraud souhaitait que cette rapidité de jeu altère vite les repères, que les idées musicales de départ évoluent, se propagent en ondes, et qu'une forme de discontinuité s'installe : c’est ce qu’il appelle « l’incertitude ». Il a donc emprunté à Werner Karl Heisenberg sa théorie de l’Incertum Principium. Edward Perraud nous étonnera toujours quand il va voir du côté de la science (ici la physique quantique)...

En dehors de cette idée de départ, les musiciens se sont découverts sur scène : pas ou presque pas de balance (merci à notre preneur de son Patrick Müller, qui a si bien su s’adapter). La musique s’est jouée dans l’instant, sur le fil du rasoir.

Hingebrigt Haker Flaten au festival Météo 2017
Hingebrigt Haker Flaten au festival Météo 2017
- Jean-Claude Sarrasin

La seule chose qu’Edward Perraud se soit autorisé à dire à ses partenaires de jeu, avant d’entrer sur scène a été de "ne rien s’interdire", y compris une forme de lyrisme… Lyriques, Aymerice Avice et Benjamin Dousteyssier le sont ici bel et bien, et leur façon de chanter est contagieuse, car même le contrebassiste norvégien Hingebrigt Haker Flaten s’est mis à chanter pendant qu’il jouait !

La musique de ce concert mulhousien a été si généreuse qu’il a fallu prendre le parti de la laisser chanter justement. Peu de paroles ce soir, si ce n’est quelques mots échangés avec Edward Perraud, Hingebrigt Haker Flaten, et Fabien Simon, le directeur artistique du festival Météo.

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