À Royan, un duel de pianos sur terre battue

Un court de tennis en terre battue, l'océan Atlantique en arrière-plan et un duel de pianos : le concept de cette soirée du festival "un violon sur la ville". ©Radio France - Martin Delacoux
Un court de tennis en terre battue, l'océan Atlantique en arrière-plan et un duel de pianos : le concept de cette soirée du festival "un violon sur la ville". ©Radio France - Martin Delacoux
Un court de tennis en terre battue, l'océan Atlantique en arrière-plan et un duel de pianos : le concept de cette soirée du festival "un violon sur la ville". ©Radio France - Martin Delacoux
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Le festival "Un violon sur la ville", petit frère du festival "Un violon sur le sable" qui se tient habituellement sur la grande plage de Royan, a proposé un duel de pianos sur un court de tennis. Derrière les claviers, deux grands musiciens : Thomas Enhco et Jean-François Zygel.

Le grand concert du festival "Un violon sur le sable", qui se tient habituellement sur la grande plage de Royan, en Charente-Maritime, n'a pas pu se tenir en raison du Covid ? Voici une version un peu différente : à la place de la plage, un court de tennis, un duel de piano dans le cadre de "Un violon sur la ville", le programme off de son grand frère. 

Deux concerts se sont tenus de ce type. Le premier a vu s'affronter Yvan Cassar et Andy Emler, le tout arbitré par l'humoriste Alex Vizorek. Le deuxième, qui s'est tenu le 2 août, oppose les deux pianistes Thomas Enhco et Jean-François Zygel, un duel animé par Alex Jaffray. Une soirée où se mêle humour et émotion, improvisation et adaptations. 

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Une manière de toucher un large public. "Ce qui est ludique doit être profond. Ce qui est complexe doit être digeste et ludique aussi, explique Thomas Enhco. Soit il y a les deux, soit on alterne. Mais je n'aime ni faire un concert pour les spécialistes de la musique, ni faire un concert qui prend les gens pour des idiots. Je trouve que c'est important que les spécialistes comme les néophytes s'y retrouvent et y prennent du plaisir, que personne n'ait l'impression d'être laissé sur le côté." Le musicien se plaît ainsi à jouer des morceaux connus des enfants, des airs issus de films, comme celui d'Harry Potter, à côté d’œuvres plus classiques. 

Le duel de piano, une longue tradition

Tant Thomas Enhco que Jean-François Zygel assument le côté théâtral de l'évènement. Il faut faire la comédie, jouer avec le public plus que d'ordinaire. "Il y a une dimension spectaculaire au concert qu'on peut plus ou moins utiliser, précise Jean-François Zygel. Soit on ne l'utilise pas du tout : on arrive, on salue, on ne parle pas au public et on centre tout sur la musique. Soit, comme dans ce genre de format, il y a une part théâtrale plus assumée." Et l'artiste d'ajouter : "Mais c'est un exercice très ancien ! On a plein de grands duels dans l'histoire de la musique classique : Beethoven contre Daniel Steibelt, Haendel contre Scarlatti ou Bach contre Louis Marchand. Lors de ces duels, on sait qu'il y avait aussi un peu de théâtre, comme aujourd'hui.

Un format qui rentre donc pleinement dans l'esprit du festival : le slogan est "la musique classique seulement pour tous" et Philippe Tranchet, le créateur de "Un violon sur le sable", tient à ce mot fondateur. "Sur la plage, quand on fait le grand violon sur le sable, il y a des familles entières qui viennent et les enfants sont là. Et les enfants ont les pieds dans le sable. Et quand les gens ont les pieds dans le sable, d'une part, ils sont tous égaux, ils n'ont pas de complexes sur la manière de s'habiller. Ils ne se demandent pas comment se comporter". 

La dernière date de "Un violon sur la ville" se tient ce mercredi 4 août. Au programme, une carte blanche confiée à Natalie Dessay et Yvan Cassar, intitulée "De Toulouse à Hollywood". 

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