A la mode il faut m’assujettir

Alceste, du "Misanthrope" de Molière / Portrait de Jean Baptiste Poquelin, dit Molière ©Getty
Alceste, du "Misanthrope" de Molière / Portrait de Jean Baptiste Poquelin, dit Molière ©Getty
Alceste, du "Misanthrope" de Molière / Portrait de Jean Baptiste Poquelin, dit Molière ©Getty
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« Il est vrai qu’à la mode il faut m’assujettir/Et ce n’est pas pour moi que je dois me vêtir ! » - Les propos de Sganarelle dans « l’École des maris » de Molière font écho aux textes de la littérature mondaine, qui depuis le milieu des années 1650, évoquent régulièrement le despotisme de la mode.

Ce qui caractérise le XVIIè siècle, c’est surtout la volonté des gens riches, courtisans ou non, d’étaler leur fortune dans leur habillement. A tel point que pour éviter le gaspillage qui oblige à faire venir de l’étranger des tissus précieux introuvables en France, Richelieu, puis Mazarin interdisent aux personnes n’appartenant à la famille royale, l’utilisation des brocarts, ces étoffes tissées de fils d’or ou d’argent. Plus tard, il faudra, moyennant finances, obtenir un brevet du roi pour avoir le droit d’en porter, d’où le nom de « pourpoint à brevet ». De même, la longueur de la traîne des robes féminines est réglementée selon le rang de noblesse. La plus longue traîne étant évidemment  celle de la reine, puis celle des princesses. La folie des ornements multiplie les passementeries brodées et les dentelles, jusqu’alors fabriquées hors de France. Pour des raisons économiques, Mazarin veut en interdire l’importation, mais Colbert trouve une solution plus astucieuse en faisant venir d’Italie et des Flandres des spécialistes qui enseigneront à les fabriquer en France. C’est l’origine des dentelles d’Alençon.
Les riches pourront donc continuer à utiliser à profusion des rubans et des dentelles en faisant travailler l’artisanat français.

Molière ponctue son théâtre avec des allusions à la mode entre sarcasme et rires.

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Programme musical

Jean-Baptiste Lully
Chaconne d’Alcione
Le Concert des Nations
Jordi Savall, direction
[Alia Vox]

Jean-Baptiste Lully
Le Roi danse : Le bourgeois gentilhomme : Giourdina
Musica Antiqua Cologne
Reinhard Goebel, direction
BOF : Le Roi danse
[ DGG]

Jean-Baptiste Lully
Le bourgeois gentilhomme : 3ème Air, pour donner le turban
La Simphonie du Marais
Hugo Reyne, direction
[Accord]

Marc-Antoine Charpentier
Le Sicilien H 497 : Les Esclaves
La Simphonie du Marais
Hugo Reyne, direction
[Musiques à la Chabotterie]

_Anonyme_Gaillarde en suite
Le Concert des Nations
Jordi Savall, direction
[Alia Vox]

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Marin Marais
Suite en mi min. : Gigue
Juan Manuel Quintana, basse de viole
Dolores Costoyas, théorbe
Attilio Cremonesi, clavecin
[Harmonia Mundi]

Marc-Antoine Charpentier
Les fous divertissants H 500 : Trio des rieurs
La Simphonie du Marais
Hugo Reyne, direction
[Musiques à la Chabotterie]

Musicopolis
27 min

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