Résister par la musique... Avec Guy Krivopissko, directeur du Musée de la Résistance nationale de Champigny-sur-Marne
“La musique et la chanson ont une place très particulière dans la période de la guerre et de l’occupation. L’occupant permet la réouverture des salles de concert. Ses fanfares et orchestres militaires sont présents dans les villes. Il semble que rien n’ait changé dans la chanson...” Guy Krivopissko

Guy Krivopissko est le conservateur du Musée de la Résistance nationale depuis 1985

Il a coordonné des recueils de dernières lettres de fusillés : "La vie à en mourir" Tallandier, "Lettres de jeunes résistants" Mango/ Dada, "À vous et à la vie" Tallandier, participé à des ouvrages collectifs sur l’histoire de la Résistance française.

- Guy Krivopissko – La musique en résistance
La musique et la chanson ont une place très particulière dans la période de la guerre et de l’occupation. L’occupant permet très rapidement la réouverture des salles de concert. Ses fanfares et orchestres militaires sont présents. Il semble que rien n’ait changé dans le paysage de la chanson de variété.

- Guy Krivopissko – Chanter La Marseillaise...
En apparence, la musique n’est pas sous contrôle. La Marseillaise, comme le Chant du Départ, sont étudiés à l’école. L’hymne national ne peut plus être chanté en dehors des cérémonies officielles. La Marseillaise retrouve son caractère des origines, peut valoir à qui la chante de lourdes condamnations. Ce chant jugé subversif par le gouvernement de Vichy et l’occupant sera associé à l’action de la Résistance, des manifestations patriotiques, les prisons, les camps, en déportation.

- Guy Krivopissko – Le Chant des partisans...
Le Chant des partisans est composé avec un texte en russe par une jeune musicienne immigrée russe Anna Marly. Elle a gagné Londres fait partie des premiers Français libres. Les résistants français de passage à Londres expriment le souhait de disposer d’un hymne similaire pour la Résistance française. Une adaptation française est mise en chantier et finalisée. C’est l’œuvre d’Anna Marly, Germaine Sablon, Joseph Kessel et de Maurice Druon.

- Guy Krivopissko – Les chansons de la BBC...
La création musicale et lyrique en provenance de Londres est riche et variée grâce aux équipes françaises de la radio anglaise. Création de chants et pastiches popularisent les idées de la France libre et de la Résistance. La chanson des "V" illustre cette ambition. Ce média apporte les arguments et les informations pour décrypter la situation et susciter l’adhésion à la Résistance.

- Guy Krivopissko – La mise sous contrôle de la musique classique
L’occupant et l’État français veulent entretenir l’illusion que la musique n’est pas impactée par l’instauration de la dictature. Des compositeurs ont été mis à l’index parce que juifs, ayant choisi l’exil, jugés décadents. Les œuvres de Bartok, Mendelssohn, Stravinsky, Hindemith, Milhaud en font les frais. L’État français lance de grandes campagnes dans le domaine musical pour légitimer sa souveraineté. Sa figure de proue est Claude Debussy.

- Guy Krivopissko – La musique classique en résistance
Dès 1941, des compositeurs dont Francis Poulenc, des chefs d’orchestre comme Roger Désormière, une cantatrice Irène Joachim, une quinzaine de musiciens fondent un comité de Front national des musiciens. Pour eux, jouer de la musique sous l’occupation c’est ne pas se compromettre dans les campagnes où la musique est instrument de propagande. Leur position de résistance s’exprime à travers leur journal "Musiciens d’aujourd’hui"
Cette résistance se développe en particulier à l’Opéra de Paris : Francis Poulenc inclut dans ses compositions des mesures en référence à des airs qui n’ont pas la faveur des autorités. On pratique à l’Opéra de Paris, une sorte de sabotage dénaturant les œuvres imposées par l’occupant.

Guy Krivopissko “La vie à en mourir lettres de fusillés 1941-1944” a rassemblé pour les éditions Tallendier ce sont 120 courriers de résistants condamnés à mort par les forces d'occupation allemandes. Voir ici ! découvrir ce livre...
Un fonds exceptionnel légué, voici une quinzaine d’années, par le journal L’Humanité. Il regroupe quelque 320 000 documents photographiques, des négatifs sur plaque de verre, produits par le quotidien, mais aussi par d’autres publications : Le Matin, Libération Soir, Le Populaire – installées avant lui dans ses anciens locaux parisiens du boulevard Poissonnière. “ La majorité de ces clichés n’a jamais été publiée ”, précise le conservateur, Guy Krivopissko.

Y aller ! Musée de la Résistance nationale - 88 avenue Marx Dormoy - 94500 Champigny-sur-Marne - Groupes : sur réservation uniquement du mardi au vendredi 9h-12h30 et 14h-17h30. Tél : 01 48 81 00 80 – Visiteurs individuels : samedi et dimanche 14h-18 h (dernier accès 30 min avant la fermeture)

Le Musée de la Résistance nationale est un musée associatif qui œuvre à la transmission de la mémoire et des valeurs de la Résistance. Depuis 1965, de nombreux dons d'archives et d'objets représentatifs de la diversité de la Résistance enrichissent la collection.

Ouverture exceptionnelle le lundi 8 mai 2017 de 14 heures à 18 heures.
►ÉTONNEZ-MOI BENOÎT - GENERIQUE DEBUT
♫RHYTMES GITANS : JO PRIVAT ♫JAMES BROWN ET SON GROUPE THE JB's : SAME BEAT PAR JO PRIVAT ET LES MANOUCHES ♫FRANZ SCHUBERT : POLONAISE
►ÉTONNEZ-MOI BENOÎT - GENERIQUE FIN
♫PATRICK MODIANO / G. LOUVAIN : ETONNEZ MOI BENOIT PAR FRANCOISE HARDY - ALBUM 33T MODE 509 191 / CD LABEL VIRGIN 8406382
►ÉTONNEZ-MOI BENOÎT - PROGRAMME
- Benoît DuteurtreProduction
- Christine AmadoRéalisation
- Annick HaumierCollaboration