La Colère des chœurs

Photo d'illustration ©Getty - Hiroyuki Ito / Coll. Hulton Archive
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Méfiez-vous d'un chœur en colère, ça peut faire beaucoup de bruit ! Avec quelques Dies Irae, l'expression du désarroi des chœurs amateurs encore condamnés à se taire...

Saskia : Bonjour Marc-Olivier, nous allons aujourd’hui parler d’un sujet  brûlant de l’actualité chorale : les chœurs amateurs sont frustrés, déçus et en colère, après la parution d’un récent décret limitant leur pratique.

Marc-Olivier Dupin : oui, ils ont le sentiment d’être moins bien traités que beaucoup d’autres dans cette phase de déconfinement. Ils se sentent bridés dans leur capacité à retrouver une pratique chorale. Et méfiez-vous d’un chœur en colère ! voici ce que ça peut donner :

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Saskia : Concrètement quelles sont les contraintes actuelles qui les limitent dans leur pratique ?

Marc-Olivier Dupin  : officiellement, toute pratique chorale collective est proscrite. Mais la situation n’est pas sans contradictions : dans certains endroits, les Préfets et les Maires font preuve de tolérance. De plus, la possibilité de manifestations publiques sont paradoxalement maintenues… ce qui voudrait dire que l’on peut faire des concerts mais sans répéter !!! Par ailleurs, il semble que certaines formations chorales aient pu continuer à répéter comme certains grands chœurs parisiens. D’autres ont pris le maquis… Bref, c’est à n’y rien comprendre.

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Saskia : Pourquoi êtes-vous aussi affecté par cette situation ?

Marc-Olivier Dupin : Pour plusieurs raisons.

Je suis un éternel et obstiné militant de la pratique chorale pour les enfants comme pour les adultes, et en particulier avec une réelle admiration pour les choristes amateurs.

Par ailleurs, je ne voudrais pas que cette pratique musicale collective des amateurs soit la grand oubliée de notre retour à une vie artistique et culturelle.

Au fil des ans, le chant choral s’est extraordinairement développé : d’après un rapport Singing Europe de 2015, il existe en France 65 000 chœurs regroupant 2 600 000 choristes. Probablement davantage aujourd’hui. Il faut préserver cet acquis.

J’imagine bien les myriades de problèmes à gérer face à une telle pandémie, et notamment dans la mise en œuvre des paliers de déconfinement. Je voudrais cependant que tous ces musiciens amateurs, amoureux de leur art, ne se désespèrent pas et retrouvent au plus vite le chemin d’une pratique d’ensemble, évidemment attentive aux conditions sanitaires. Espérons retrouver bien vite la sérénité…

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