A l'Improviste au Petit Faucheux à Tours : ciné-concert avec Jean-Luc Cappozzo et Eric Brochard

Jean-Luc Cappozzo et Eric Brochard au Petit Faucheux de Tours - Rémi Photon
Jean-Luc Cappozzo et Eric Brochard au Petit Faucheux de Tours - Rémi Photon
Jean-Luc Cappozzo et Eric Brochard au Petit Faucheux de Tours - Rémi Photon
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A l’Improviste vous emmène au Petit Faucheux ce soir avec le bassiste Eric Brochard et le trompettiste Jean-Luc Cappozzo. Ils se sont livré à l’exercice du ciné-concert, et ont conçu pour les images très fortes de Finis Terrae de Jean Epstein, une composition ouverte dans laquelle ils improvisent.

A l’Improviste au Petit Faucheux à Tours
« Finis Terrae », ciné-concert sur le film de Jean Epstein
Avec Jean-Luc Cappozzo (trompette, bugle) et Eric Brochard (basses piccolo et acoustique, flûtes, voix)
Concert enregistré le 05 avril 2018 au Petit Faucheux de Tours

Ce ciné-concert est aussi un hommage posthume au saxophoniste Jean-Aussanaire, disparu brutalement à l’automne, à seulement 56 ans. Le 05 avril, Jean Aussanaire aurait dû jouer avec son compagnon de route Eric Brochard sur les images de ce film au Petit Faucheux. Finis Terrae, film culte de la période bretonne d’Epstein,  est si intimement lié à la personnalité de Breton et homme de la mer qu’était Jean Aussanaire, qu’Eric Brochard aurait pu rebrousser chemin et annuler le rendez-vous. Il a décidé au contraire de continuer l’aventure de ce ciné-concert avec un autre comparse, le trompettiste Jean-Luc Cappozzo.

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A l’Improviste ne pouvait manquer ce nouveau rendez-vous autour de la mémoire de Jean Aussanaire, et vous offre ce soir quelques extraits de ce ciné-concert breton, où les guitares et les machines d’Eric Brochard rencontrent la trompette, le bugle et les coquillages de Jean-Luc Cappozzo.  
Eric Brochard nous raconte ici, en prélude à la musique, son compagnonnage avec Jean Aussanaire, les étapes de travail autour du film, les voyages à Ouessant, sur l’îlot de Bannec où Epstein a filmé en 1928 le travail des goémoniers, les « faucheurs de mer ». Jean Aussanaire était originaire de Belle-Île en Mer. Eric Brochard est vendéen. Leur passion pour l’océan est le point de départ de toute cette histoire. Le duo s’est pris au jeu d’une vraie musique de film, avec une construction, des épisodes, des leitmotivs. Les sons de la nature, préalablement enregistrés sur place (travail de photographie) ont été intégrés aux sons des instruments, joués en temps réel et traités par Eric Brochard. Quelques mélodies populaires apparaissent…

Affiche du film Finis Terrae
Affiche du film Finis Terrae

De quoi nous parle Finis Terrae ? De cette colonie de Goémoniers, nous dit Epstein, « qui résume à elle seule le mystère d’hommes voués à une terre qui n’est que rocher, à une mer qui n’est qu’écume, et à un métier dur et périlleux, et qui semblent par là même obéir à un ordre haut. » Finis Terrae est en même temps un documentaire et une fiction, par le truchement d’une intrigue simple rapportée au cinéaste par un habitant d’Ouessant. 

Sur ces images, les deux musiciens ont imaginé une musique composite faite de sons de la nature, de sons de village, mixés en temps réel grâce au dispositif électronique. Le son des instruments (les guitares, la trompette, les percussions…) sont la matière vivante, disons improvisée, de  ce ciné-concert, et la musique est présente sur les images en continu, non par peur du silence, mais parce que sous le ciel de Bretagne, il n’y a pas de silence ! La nature est là, toujours bruissante, parfois impétueuse, menaçante, terrible même !

Finis Terrae (synopsis) :

Quatre goémoniers sont partis en été pour la récolte sur l'île de Bannec au large d'Ouessant. Ambroise et Jean-Marie, les deux plus jeunes, se disputent une bouteille de piquette qui se brise et blesse Ambroise. La querelle s'envenime entre les deux garçons au sujet d'un couteau disparu. Dans la paume d'Ambroise, un panaris se déclare, empêchant Ambroise de travailler. Rejeté, il se laisse gagner par la fièvre. Jean-Marie, qui s'est aperçu qu'Ambroise était innocent de ce qu'il croyait être le vol de son couteau, décide de sauver Ambroise en prenant le risque de le ramener à Ouessant en godillant contre les courants du Fromveur. A Ouessant, on a vu que son four s'est éteint et l'on s'inquiète. De bourg de Lampaul, on dépêche le bon docteur Lesenn vers Bannec...

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