Le Messie de Georg Friedrich Haendel

Georg Friedrich Haendel ©Getty
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Extraits du concert
    • A la tête de son ensemble La Chapelle Harmonique, le chef Valentin Tournet dirige l'oratorio de Haendel. Un Messie durant lequel survint un événement inattendu : le remplacement de l'un des solistes, au pied levé, et pour la seconde partie de l'ouvrage, par la jeune mezzo-soprano Adèle Charvet !
      30 sept. 2019

À propos du concert

Auditorium de la Maison de la Radio,Paris

Le

Personnage généreux et épris de spectacle, Haendel aimait raconter comment il a composé Le Messie en vingt-quatre jours et dans un état second : « Je ne sais pas si j’étais en moi-même ou en dehors de moi quand je l’ai écrite. Dieu le sait. ». Joué pour la première fois, le 13 avril 1742 à Dublin, le succès du Messie fut retentissant. Lors de la reprise, le 3 juin la demande de billets était telle qu’on avait demandé aux messieurs de « renoncer à porter leur épée » et aux dames de venir « sans robe à paniers », pour ménager de la place à davantage d’auditeurs, et augmenter ainsi la recette « destinée aux œuvres charitables ». 

Lors de la création londonienne, le 23 mars 1743 au Covent Garden, l’accueil sera beaucoup plus réservé. Quelques détracteurs déplorent l’utilisation de certains canons de l’opéra (découpage en trois parties comme en trois actes, airs virtuoses…) dans cette œuvre de caractère religieux. D’autres opposants à Haendel dénoncent la fragilité de son orchestre, sa disproportion avec un chœur plus pléthorique. À cela Haendel répondra en réécrivant plusieurs fois les parties orchestrales, ce qui ne facilitera pas la tâche des interprètes ultérieurs, à la recherche d’une introuvable « version originale authentique ». Mozart lui-même n’hésitera pas à réorchestrer l’oratorio entier en 1789, en ajoutant aux parties de cordes, hautbois, trompettes et timbales. 

Il faudra attendre les années 1750 pour que Le Messie de Haendel obtienne enfin le succès qu’il mérite, et bientôt une gloire éternelle 

Le Messie devint vite l’œuvre phare de Haendel. Jouée trente-six fois de son vivant, elle représenta rapidement ce que la musique peut avoir de majestueux et de sublime. Haendel fait la part belle aux chœurs, qui expriment la ferveur collective, la foi de la communauté des chrétiens, et donnent de l’élan et du mouvement à une partition qu’emmène ici la Chapelle Harmonique de Valentin Tournet. Alleluia !

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