Purcell : Passacaglia, ext. de King Arthur Z 628
Les Arts Florissants avec les élèves du département Historical Performance de la Juilliard School de New York, Marcel Beekman interprètent sous la direction de William Christie et Paul Agnew un extrait de King Arthur. En direct de la Grande Salle Pierre Boulez de la Philharmonie de Paris.
John Dryden, le poète qui a écrit la pièce "King Arthur" s'est librement inspiré de la légende des Chevaliers de la Table ronde. Purcell a écrit de nombreuses musiques de scène, depuis son jeune âge. Mais aucune, mis à part Didon et Enée (1689), n'a l'envergure de "King Arthur"...
King Arthur est un semi-opéra, composé de six séquences musicales, sur un livret du poète John Dryden. Son écriture en 1684 fut liée au 25e anniversaire du couronnement de Charles II, et fut reprise en 1691, avant d’en confier l’écriture musicale à Purcell. Cette tragi-comédie s’écoute comme un opéra même si les parties chantées et les parties parlées restent très distinctes, ces dernières étant réservées aux principaux protagonistes. L’ouvrage célèbre, sur fond d’intrigue amoureuse et aventureuse, les victoires d’Arthur sur les Saxons et ses efforts pour unifier le Royaume. La partition, en partie disparue, se compose d’une soixantaine de sources diverses, sans être certain du nombre total de scènes manquantes. L’air de la scène du froid reste la page la plus célèbre de la partition et fut utilisé par Ariane Mnouchkine pour illustrer la mort de Molière dans son film éponyme.
Le semi-opera se nourrit de plusieurs genres:
Le masque anglais: divertissement anglais; une forme théâtrale dansée et chantée qui repose sur un thème légendaire, donné en l’honneur d’un roi ou d’un courtisan célèbre. C’est l’équivalent du ballet de cour français ou du balloitalien.
Le drame héroïque, pièce de théâtre anglaise pratiquée au début du XVIIe siècle, dans la lignée de l’ère élisabéthaine.
La comédie-ballet française
La tragédie en musique française : sur un sujet sérieux issu de la mythologie, présences des ballets, des divertissements, et des machineries. Qualités morales du héros mise en valeur et identification du héros au roi (références au contexte historique de l’époque
Arthur, roi des Bretons, et Oswald, roi saxon du Kent, veulent tous deux obtenir la main d’Emmeline, fille du duc de Cornouailles. Après avoir perdu une bataille décisive contre les Bretons, Oswald enlève Emmeline et tente, en vain, de s’en faire aimer. Entre-temps, Arthur parvient à résister aux charmes de deux sirènes et se libère des enchantements qui l’entravent. Le jour de la Saint-Georges se déroule le combat décisif entre les deux rivaux. Le magicien Osmond et un esprit de la terre soutiennent Oswald, tandis que Merlin l’enchanteur et un esprit de l’air aident Arthur et les Bretons. Le dernier acte retrace le choc entre les deux armées. Arthur affronte Oswald en combat singulier et, après l’avoir désarmé, lui laisse la vie sauve. Emmeline épouse le vainqueur, proclamé premier d’entre les héros chrétiens. Merlin fait alors surgir de la mer les îles britanniques. Louanges à saint Georges et danse générale (Opéra International – février 1995) Les principaux rôles – le roi Arthur, le roi Oswald, l’enchanteur Merlin, le magicien Osmond, Aurélius, Albanact, Guillamar, Emmeline, Mathilde – ne sont pas chantés. Les rôles de Philidel, esprit de l’Air, et Grimbald, esprit de la terre, sont parlés et chantés. Les rôles chantés sont ceux des Prêtres et chanteurs saxons, des Soldats bretons et saxons, des Bergers et bergères, des Esprits de l’air, de Cupidon, du Génie et du Peuple du Froid, de deux Sirènes, des Nymphes et Sylvains, d’Eole et des quatre Vents, de Britannia, accompagnée de Pêcheurs, de Pan et d’une Néréide, de Comus, accompagné de trois Paysans, d’Elle et de Lui, et de l’Honneur, acompagné de Héros.
