Nantes : un nouvel organisateur à la tête de la Folle Journée

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Nantes : un nouvel organisateur à la tête de la Folle Journée

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La Folle journée de Nantes s'est tenue cette année sur deux jours. Avec des jauges réduites, comme lors de ce concert en extérieur du quintet de la Musique de l'Air
La Folle journée de Nantes s'est tenue cette année sur deux jours. Avec des jauges réduites, comme lors de ce concert en extérieur du quintet de la Musique de l'Air
© Maxppp - Marc Roger

Ce sera la Cité des Congrès de Nantes qui portera dorénavant "directement" le festival de musique classique. En mars, la directrice Joëlle Kerivin avait démissionné avec fracas, après un audit accablant révélant de "lourdes irrégularités comptables".

Ce sera désormais la Cité des Congrès qui donnera le "la" de la Folle Journée. Le festival de musique classique sera organisé "en direct" par la structure nantaise, indique son président Aymeric Seassau au quotidien Ouest France. La décision a été prise dans la foulée du dernier conseil d'administration de la Saem La Folle Journée (la société qui gérait l'événement). "Trop d’incertitudes pèsent : nous lançons une procédure pour une mise en sommeil de la Saem", indique le président de la Cité des Congrès, qui prend donc le relais. En mars, Joëlle Kerivin, la directrice générale de la Saem La Folle Journée, avait été contrainte de démissionner sans délai. En cause : un audit réclamé par la municipalité de Nantes, alertée par des "mouvements de trésorerie" suspects_._

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Plus de 230 000 euros

Joëlle Kerivin aurait ainsi détourné plus de 230 000 euros, apprenait-on deux mois plus tard, un montant qui avait entraîné "stupéfaction et indignation" dans l’équipe de l’événement. L'ancienne directrice est soupçonnée d’erreurs de gestion et de fautes graves, impliquant notamment "des frais de représentation et des avances sur salaires". Une enquête judiciaire est en cours, confiée au procureur de la République de Nantes, et la Saem La Folle Journée s'est portée partie civile.

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Tout était parti d’"irrégularités comptables", constatées fin janvier, dans la gestion de l’Espace Simone de Beauvoir : une structure nantaise qui promeut les droits des femmes. Joëlle Kerivin étant également présidente de cette association, la mairie avait donc souhaité vérifier s’il n’existait pas des "mouvements financiers coordonnés entre les deux structures". C'est suite à cet audit, mené par la société KPGM, que les irrégularités dans la trésorerie avaient été éventées. Joëlle Kerivin dirigeait depuis 2015 le festival de musique classique, événement financé principalement par la ville de Nantes.

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