L’Opéra de Nice contraint d’annuler sa rentrée

Publicité

L’Opéra de Nice contraint d’annuler sa rentrée

Par
L'Opéra de Nice ferme de nouveau ses portes. Après six mois sans activité, il devait pourtant rouvrir cette semaine.
L'Opéra de Nice ferme de nouveau ses portes. Après six mois sans activité, il devait pourtant rouvrir cette semaine.
© AFP - Oliver Wintzen

Face à la propagation du coronavirus, le maire de Nice et les autorités des Alpes-Maritimes ont pris de nouvelles mesures, dont l’annulation du week-end d’ouverture de l’opéra, et d’autres manifestations culturelles.

Il y a six mois, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) déclarait que le nouveau coronavirus représentait une « pandémie ». La maladie continue sa course mortelle, avec plus de 900 000 morts dans le monde. La France, notamment, est à l’heure actuelle touchée de plein fouet par un rebond du nombre de personnes infectées. Constatant une « dégradation manifeste » de la situation dans le pays, le Premier ministre Jean Castex a annoncé vendredi 11 septembre le classement en « zone rouge » de 42 départements où le virus circule activement, soit près de la moitié du pays.

Parmi eux, le département des Alpes-Maritimes. Six mois après le confinement, alors qu’il était sur le point d’ouvrir ses portes pour présenter sa nouvelle saison, l’Opéra de Nice, le chef-lieu du département, a précipitamment fermé boutique, jeudi 10 septembre, en fin de journée. Les musiciens, les artistes, et le personnel de l’établissement étaient pourtant fin prêts pour les représentations du spectacle d’ouverture de saison, « Réunion de famille », initialement prévues ce week-end du 12 et 13 septembre. 

Publicité

Pour afficher ce contenu Twitter, vous devez accepter les cookies Réseaux Sociaux.

Ces cookies permettent de partager ou réagir directement sur les réseaux sociaux auxquels vous êtes connectés ou d'intégrer du contenu initialement posté sur ces réseaux sociaux. Ils permettent aussi aux réseaux sociaux d'utiliser vos visites sur nos sites et applications à des fins de personnalisation et de ciblage publicitaire.

Mais c’était sans compter les nouvelles mesures sanitaires prises par la ville, et annoncées jeudi 10 septembre par Christian Estrosi, la veille du point presse de Jean Castex à Matignon. Il faut dire que le taux de positivité à la Covid-19 dans le département est de 7,8% contre 5,2% au plan national. Ce taux a doublé en 8 jours et c'est ce qui semble inquiéter fortement les soignants et la municipalité. 

Un semi-reconfinement pour Nice et sa région ?

« J’assume des choses qui peuvent paraître impopulaires (…) Certains peuvent parler d’un semi-confinement. En fonction de l’évolution, je serai amené à prendre des mesures sans doute plus fortes encore dans les semaines qui viennent voire les jours », a déclaré Christian Estrosi, affirmant que « la situation est grave » et la progression du virus « exponentielle ». « Je ne vois pas par quel miracle on serait épargné », a-t-il ajouté, en évoquant le rebond de l’épidémie à Marseille, Barcelone ou en Israël.

Pour afficher ce contenu Twitter, vous devez accepter les cookies Réseaux Sociaux.

Ces cookies permettent de partager ou réagir directement sur les réseaux sociaux auxquels vous êtes connectés ou d'intégrer du contenu initialement posté sur ces réseaux sociaux. Ils permettent aussi aux réseaux sociaux d'utiliser vos visites sur nos sites et applications à des fins de personnalisation et de ciblage publicitaire.

Dans ce contexte, la programmation de l’opéra de la ville est de nouveau perturbée. La direction, qui avait pourtant parié sur une nouvelle saison dynamique pour attirer le public dans les salles de spectacle après des mois de désertion totale, se voit donc obligé de tirer le rideau. Mauvais pour le moral des artistes, mais aussi pour les affaires. Car les dates de report ne sont pas encore connues. Et l’Opéra pourrait bien rester fermé plusieurs semaines… « C’est une grande désillusion, c’était enfin le dénouement de longs mois de travail », soupire Bertrand Rossi, le directeur général de l’établissement, cité par nos confrères de Nice-Matin. 

Pas non plus de Journées du patrimoine

Parmi les annonces du maire de Nice, on retiendra aussi l'annulation des Journées européennes du Patrimoine, prévues initialement les 19 et 20 septembre. « Les conditions ne sont pas réunies pour pouvoir les organiser », a-t-il estimé lors d'une conférence de presse. Christian Estrosi a indiqué, enfin, que plus globalement, « les manifestations sportives et culturelles prévues dans les semaines qui viennent, organisées par la Ville de Nice et où un large public est attendu, seront annulées ou reportées ».

Et c’est en concertation avec l’édile niçois et les autorités sanitaires, notamment le CHU de Nice, que Charles Ange Ginésy, le président du conseil départemental des Alpes-Maritimes, a annoncé que les Journées du patrimoine seraient annulées partout sur le territoire départemental, cette année. Une première. 

Le Département tire le rideau sur la culture

Mais l’élu ne s’arrête pas là. Le Département a annoncé sa décision de procéder à « l’annulation de l’ensemble des manifestations à destination du grand public », via un communiqué de la collectivité. Ainsi, une autre manifestation phare organisé par le Département, le festival C pas classique, qui attire chaque année à Nice des milliers de visiteurs, a également été annulé. Idem pour les concerts de l’Automne des Séniors.

Restent encore de nombreux événements, prévus dans les prochaines semaines ou prochains mois. Eux vont devoir revoir leur copie, s’ils ne veulent pas connaître le même sort. Mais la situation pourrait encore évoluer, de nouvelles annonces pourraient être annoncées, et le schéma imaginé par chaque établissement d’être chamboulé encore et encore. Dans les Alpes-Maritimes, mais aussi dans les dizaines d’autres départements classés rouge par le Gouvernement.

pixel