L’OJIF : un nouvel orchestre créé par des jeunes pour les jeunes

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L’OJIF : un nouvel orchestre créé par des jeunes pour les jeunes

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Dans l'auditorium du CRR de Paris, les musiciens de l'OJIF se retrouvent pour la première fois autour de David Molard ©AdeLaleu/RadioFrance
Dans l'auditorium du CRR de Paris, les musiciens de l'OJIF se retrouvent pour la première fois autour de David Molard ©AdeLaleu/RadioFrance

L’orchestre des jeunes d’Ile-de-France aura mis un an à se construire et une semaine à être prêt pour son premier concert. Mardi 28 juin 2016, les musiciens se retrouvaient pour leur première répétition au CRR (Conservatoire à Rayonnement Régional) de Paris.

C’est un petit nouveau dans le paysage orchestral français : l’ OJIF, pour Orchestre des Jeunes d’Ile-de-France. Comme son nom l’indique, il rassemble des jeunes musiciens venus des conservatoires de Paris et de banlieue parisienne. Mardi 28 juin 2016, sur la scène de l’auditorium du CRR de Paris (Conservatoire à Rayonnement Régional) chaque mètre carré est optimisé pour accueillir la centaine de musiciens venus pour la toute première répétition de l’orchestre.

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A quelques jours de leur premier concert (samedi 2 juillet), les musiciens s’attaquent à la première symphonie de **Mahler ** sous la baguette de David Molard, chef assistant à l’Orchestre de Paris. *« Ce n’est pas différent à diriger, mais cela demande plus de temps », * témoigne le chef, qui se trouve face à un orchestre qui joue ensemble pour la première fois.

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Pour le soutenir, quelques musiciens professionnels se glissent parmi les pupitres pour jouer et conseiller les moins expérimentés. A l’image de Fabien Boudot, violiniste de l’Orchestre de Paris qui a accepté de tenir le rôle de premier violon à l’OJIF : *« Je dois assurer un rôle de leader et d’encadrant pour donner les ficelles du métier et transmettre mon expérience aux jeunes qui en ont moins ». *

Pendant la répétition, Fabien ** n’hésite pas à se lever, donner des indications, aux cordes ou juste à son voisin. « C’est un jeu particulier, l’orchestre,raconte le violoniste, je me souviens de mes premières expériences, on ne sait jamais quoi écouter, qui suivre… La transmission est un enjeu naturel pour un musicien. En retour, je reçois beaucoup d’énergie et d’émotion. »

«Ils vont souvent trop vite car ils ont envie»

Et pendant cette première répétition, les musiciens débordent d’énergie. Au point que le chef doit parfois les canaliser et leur demander de ne pas trop presser leur jeu. « Ils vont souvent trop vite car ils ont envie », explique le chef David Molard. Une envie justifiée par l’idée même de ce projet imaginé par Marius Mosser.

Marius Mosser est un jeune violoniste, et un grand ambiteux. Il débute en créant des ensembles et décide, il y a un an, de faire grandir l’un de ses projets. Il contacte alors David Molard pour en parler et reçoit un conseil qu’il va mettre en pratique :* « Si tu veux développer ton ensemble, autant faire quelque chose de grand tout de suite, avec un gros investissement »*.

L’idée de l’OJIF naît doucement dans la tête du violoniste qui, en quelques mois, va réunir une équipe, recruter une centaine de musiciens, appeler des professionnels pour qu’ils viennent accompagner ce jeune orchestre, et lever des fonds grâce à une campagne de crowdfunding.

Une programmation ambitieuse

Un an plus tard, l’OJIF organise son premier concert au CRR de Paris avec un programme à l’image de Marius Mosser, ambitieux. La première symphonie de **Mahler ** dit Titan, le concerto pour violon en mi mineur de **Mendelssohn ** avec la violoniste estonienne Triin Ruubel, et une création de Bechara El-Khoury, Unfinished journey.

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Le choix de ces oeuvres a motivé la plupart des musiciens qui viennent bénévolement participer à l’aventure, comme Maxime : « Je suis venu pour le programme qui est très varié. Et pour un timbalier comme moi, jouer de la musique allemande comme Mahler, c’est génial ». « Je trouve génial de pouvoir jouer une création, s’enthousiasme Antonin, jeune altiste,* c’est un super projet et un challenge de monter ce répertoire en si peu de temps »*. Car la centaine de musiciens n’a que quatre jours pour répéter et être prêt pour leur premier concert.

« Je suis assez impressionnée », témoigne Lola Descours, bassoniste à l’orchestre de Paris, venue prêter main forte au projet, « le niveau est bon et il y a une belle motivation ». Elle explique pourquoi elle participe au projet : « Je suis de la même génération que David Molard et j’avais envie de le voir nous diriger. Et puis j’aime l’idée que cet orchestre soit autogéré par des jeunes musiciens ».

Un orchestre par les jeunes, pour les jeunes

Cette autogestion est l’une des singularités de l’OJIF, créé par des jeunes, pour les jeunes. A la différence d’autres orchestres de jeunes qui existent, comme l’orchestre français des jeunes. « Nous voulons être au service de la musique sans être directement encadrés par des professionnels. Les seuls accompagnements ont lieu pendant les répétitions où les musiciens doivent arriver prêts à jouer », explique Marius Mosser, fondateur de l’OJIF. L’orchestre collabore avec des professionnels mais n’est géré que par une équipe de jeunes musiciens et une association (montée aussi par des jeunes) : Les musiciens de la boucle.

L’objectif à court terme pour l’OJIF est de présenter un beau concert samedi 2 juillet au CRR de Paris. Un pari pour *Marius ** : « Si tout se passe bien, on pourra envisager de pérenniser le projet et créer des saisons »*. En attendant, l’heure est encore aux répétitions mais les musiciens de l’OJIF ne se laissent pas abattre.

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