Olivier Py invité de la Matinal du 17 août

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Olivier Py, directeur du festival d'Avignon, publie "les Parisiens" chez Acte Sud.

Photo - couv Les Parisiens d'Olivier Py
Photo - couv Les Parisiens d'Olivier Py

Jeune provincial avide de réussite et de plaisirs, Aurélien se lance à l’assaut de Paris, et de la grande aventure du Théâtre. Beau, désinvolte, insolent, il fait la conquête d’un éminent chef d’orchestre, séduit une vieille faiseuse de carrières, pince les fesses d’un ministre et charme un cacochyme empereur des médias. Dans les salons, les fêtes mondaines et les backrooms où se mettent à nu les édiles culturels, où les prétendants aux nominations se déchirent, où l’on conspire à l’envi et profane les réputations, Aurélien est le nouveau talent qu’on rêve d’étreindre comme une jeune proie – et qui, sûrement, saura se montrer prodigue.
Mais ses vraies amours sont ailleurs. Iris, Serena, Kamel, Gloria, Ulrika…, reines transgenres et faune de la nuit, qui prennent d’assaut Pôle Emploi et ourdissent une décisive révolte des putes. Et surtout Lucas, enfant trop mal aimé, poète magnifique mais inaccompli qui cherche avec humilité et désespoir une raison d’être au monde, de vivre encore, de croire…
Tour à tour féroce et fervente, orgiaque et lyrique, dérisoire et grandiose, cette nef des intrigants, des saints et des prostitué(e)s tangue puissamment entre rire et douleur, sonde les coeurs et les reins d’un parisianisme méphitique et narcissique, nourri d’illusions balzaciennes et ivre d’incarner cette Ville Lumière, sur laquelle flotte comme un drapeau – sans cesse brandi, vénéré et lacéré – le suaire d’un Art salvateur.

“Dans ma (folle) jeunesse, j’étais double. En moi il y avait un contemplatif assoiffé de prière et un hédoniste qui dévorait le monde. Aurélien et Lucas sont ces deux parts de moi qui dialoguent encore. Le troisième personnage, c’est Paris. Je voulais faire un portrait de l’intérieur et convoquer toutes les figures du carnaval que j’ai admirées ou détestées.
Chacune de mes oeuvres est un projet littéraire différent. Après un roman abstrait (Excelsior) et un roman brut (Le Cahier noir), je rêvais de me jeter au long cours dans un roman romanesque, une grande somme. Le récit, plus que le poème – même si le texte est parfois lyrique –, d’un perpétuel décollage, d’une course d’élan portée par un insatiable désir.
Et puis je voulais rire de ce qui avait été sérieux : le théâtre, Dieu, le sexe, la mort, dans ces vingt ans très violents de mes débuts. Voilà ce qu’il y avait au commencement. Mais les personnages et l’exercice stylistique de faire un roman xixe au xxie siècle m’ont entraîné plus loin. Jusqu’à la confession exhaustive.”
Olivier Py

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