Quelle est la meilleure version de la Symphonie n°25 de Mozart ?

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Quelle est la meilleure version de la Symphonie n°25 de Mozart ?

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Séverine Garnier, Christian Merlin et Philippe Venturini élisent la version de référence de la Symphonie n°25 de Wolfgang Amadeus Mozart.

(Ré)écoutez l'émission : La Tribune des critiques de disques du dimanche 16 octobre 2016

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Compte-rendu

Vous avez déjà croqué dans un citron ? C’est un peu à ça que ressemble le Mozart de Christopher Hogwood, acide et rogue, qui déroule les notes comme on planterait des clous. C’est en place, indéniablement, mais personne ne veut de ça. Grand mozartien, Neville Marriner affiche un tempérament convaincant dans le premier mouvement, emporté, dramatique… mais trop carré quand même. Et dans l’Andante, l’Academy of Saint-Martin-in-the-Fields pointe aux abonnés absents : une jolie berceuse, d’un ennui lugubre. Pourquoi aller plus loin ?

Du gros son, un gros orchestre, un ton très péremptoire, forcément au détriment des richesses du drame : la Symphonie n°25 selon Otto Klemperer a quelque chose du rouleau compresseur, du torrent qui emporte tout sur son passage. Ne comptez pas goûter ici aux clairs-obscurs de Mozart !

Ah, ces bassons, ce hautbois *prima donna * ! On se damnerait pour eux ! Les Berlinois, époque Claudio Abbado, sortent le grand jeu, avec une chair orchestrale et des basses qui donnent une rare assise à leur Mozart. Mais les arêtes manquent, et le premier mouvement, sous ce legato crémeux, semblera dépourvu de nécessité intérieure. L’*Andante * créé un climat de sérénade nocturne mais le Menuet déçoit par sa placidité.

L’urgence, la course à l'abîme, une noirceur diffuse, alliées à une élégance seigneuriale et un luxe orchestral suprême: l’Orchestre Philharmonique de Vienne est chauffé à blanc par un Riccardo Muti qui livre une leçon de style, d’éloquence et d’expressivité. Affolé, l’*Allegro * initial colle à la peau, l’Andante murmure des soupirs inquiets, le Menuet étonne et le finale est d’une violence tragique. Magistral.

Que ferait-on sans Nikolaus Harnoncourt ? Le chef autrichien nous prend par surprise, et suscite d’abord l’inconfort, dans un Allegro révolté, où les coups de boutoir ne sont qu’une manière de traduire les grondements mozartiens en réinventant les phrasés et clarifiant les textures. D’humeur bougonne, l’*Andante * diversifie à l’envi les éclairages, le Menuet ravit par sa vivacité, suivi d’un final emporté, insolent, qui ose l’espièglerie. Quelle leçon !

Palmarès

N°1
Version F
Orchestre du Concertgebouw d’Amsterdam, dir. Nikolaus Harnoncourt (Teldec, 1983)

Version F-500
Version F-500

N°2
Version C
Orchestre Philharmonique de Vienne, dir. Riccardo Muti (Decca, 1996)

Version C-500
Version C-500

N°3
Version B
Orchestre Philharmonique de Berlin, dir. Claudio Abbado (Sony, 1993)

Version B-500
Version B-500

N°4
Version E
Philharmonia Orchestra, dir. Otto Klemperer (Warner, 1956)

Version E-500
Version E-500

N°5
Version A
Academy of Saint-Martin-in-the-Fields, dir. Neville Marriner (Decca, 1971)

Version A-500
Version A-500

N°6
Version D
The Academy of Ancient Music, dir. Christopher Hogwood (L’Oiseau-Lyre, 1980)

Version D-500
Version D-500

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